Terres

Si l’accaparement des terres est un phénomène ancien, la ruée massive vers les terres agricoles fertiles par les investisseurs, les spéculateurs et les entreprises alimentaires et de biocarburants est un phénomène récent et de grande ampleur. Au cours des dix dernières années, depuis que GRAIN a révélé et mis le problème à l’ordre du jour mondial, l’accaparement des terres est devenu l’un de nos domaines de travail les plus actifs. 

GRAIN contribue par ses travaux de recherche, d’information et de proximité. Nous apportons également notre soutien aux luttes de différentes organisations de la société civile contre les transactions foncières de grandes entreprises, en particulier en Asie et en Afrique. Il s’agit principalement de développer des capacités et des stratégies et de créer des alliances avec nos partenaires pour faire peser dans la balance. 

Le CGIAR impliqué dans l'accaparement des terres au niveau mondial

Un document interne récemment mis en ligne sur le site web de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) révèle que cet institut a conseillé l’Arabie saoudite dans le cadre de sa stratégie d’acquisition de terres agricoles à l’étranger pour assurer sa propre production alimentaire.

Un document interne récemment mis en ligne sur le site web de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) révèle que cet institut a conseillé l’Arabie saoudite dans le cadre de sa stratégie d’acquisition de terres agricoles à l’étranger pour assurer sa propre production alimentaire.

L’Association des femmes paysannes de Corée et l’accord foncier entre Daewoo et Madagascar

Daewoo Logistics est une filiale du conglomérat sud-coréen Daewoo Corporation. En novembre 2008, les médias internationaux ont rapporté que la firme coréenne était en train d’acquérir des droits sur 1,3 million d’hectares de terres agricoles à Madagascar, soit la moitié des terres arables du pays.  Beaucoup de gens dans le monde ont été choqués par cette annonce et ont qualifié cette démarche de néocolonialiste. GRAIN a rencontré Han Young Me, de l’Association des paysannes de Corée, pour savoir ce que les agriculteurs coréens pensent du contrat de Daewoo et de l’offensive globale du gouvernement coréen pour amener les grandes entreprises à aller produire à l’étranger l’alimentation nécessaire au pays.

Daewoo Logistics est une filiale du conglomérat sud-coréen Daewoo Corporation. En novembre 2008, les médias internationaux ont rapporté que la firme coréenne était en train d’acquérir des droits sur 1,3 million d’hectares de terres agricoles à Madagascar, soit la moitié des terres arables du pays.  Beaucoup de gens dans le monde ont été choqués par cette annonce et ont qualifié cette démarche de néocolonialiste. GRAIN a rencontré Han Young Me, de l’Association des paysannes de Corée, pour savoir ce que les agriculteurs coréens pensent du contrat de Daewoo et de l’offensive globale du gouvernement coréen pour amener les grandes entreprises à aller produire à l’étranger l’alimentation nécessaire au pays.

Main basse sur les terres agricoles en pleine crise alimentaire et financière

La synergie actuelle entre la crise alimentaire et la crise financière a déclenché un nouvel « accaparement des terres » au niveau mondial. D’un côté, des gouvernements préoccupés par l’insécurité alimentaire qui recourent à des importations pour nourrir leurs populations s'emparent de vastes territoires agricoles à l’étranger pour assurer leur propre production alimentaire offshore. De l’autre, des sociétés agro-alimentaires et des investisseurs privés, affamés de profits dans un contexte d’aggravation de la crise financière, voient dans les investissements dans des terres agricoles à l’étranger une source de revenus importante et nouvelle. De ce fait, des terres agricoles fertiles sont de plus en plus privatisées et concentrées. Si elle devait rester incontrôlée, cette main basse sur les terres à l’échelle planétaire pourrait sonner le glas des petites exploitations agricoles et des moyens de subsistance ruraux dans bien des régions du monde.

La synergie actuelle entre la crise alimentaire et la crise financière a déclenché un nouvel « accaparement des terres » au niveau mondial. D’un côté, des gouvernements préoccupés par l’insécurité alimentaire qui recourent à des importations pour nourrir leurs populations s'emparent de vastes territoires agricoles à l’étranger pour assurer leur propre production alimentaire offshore. De l’autre, des sociétés agro-alimentaires et des investisseurs privés, affamés de profits dans un contexte d’aggravation de la crise financière, voient dans les investissements dans des terres agricoles à l’étranger une source de revenus importante et nouvelle. De ce fait, des terres agricoles fertiles sont de plus en plus privatisées et concentrées. Si elle devait rester incontrôlée, cette main basse sur les terres à l’échelle planétaire pourrait sonner le glas des petites exploitations agricoles et des moyens de subsistance ruraux dans bien des régions du monde.