Semences

Le « problème des semences » était à l’origine de GRAIN il y a presque 30 ans et constitue encore pour nous le cœur de notre travail. La biodiversité dans les champs des agriculteurs et agricultrices se dégrade à une vitesse alarmante alors que l’emprise du secteur commercial sur les semences n’a jamais été aussi grande, et ce à travers la promotion des plantes hybrides, en particulier les organismes génétiquement modifiés (OGM), et le phénomène de la concentration des terres. Partout dans le monde, les gouvernements favorisent ou permettent des lois semencières et de propriété intellectuelle restrictives qui donnent un pouvoir exclusif au secteur commercial et empêchent les paysan·nes de conserver, échanger et continuer à développer leurs propres variétés. Mais de la même manière, des mouvements sociaux naissent un peu partout et commencent à défier cette tendance et créer des réseaux pour préserver et utiliser les ressources locales. 

Cette partie du programme permet à GRAIN d’intégrer ce mouvement et de contribuer aux travaux de recherche et d’information ainsi que de lui apporter son soutien et d’aider à créer des capacités.

A qui profite la recolte ? La politique de certification des semences biologiques

Ce dossier fournit la première vue d'ensemble globale des réglementations relatives aux semences en agriculture biologique et évalue de que ce type de réglementations signifie pour l'avenir de l'agriculture biologique et les millions d'agriculteurs qui la maintiennent.

Ce dossier fournit la première vue d'ensemble globale des réglementations relatives aux semences en agriculture biologique et évalue de que ce type de réglementations signifie pour l'avenir de l'agriculture biologique et les millions d'agriculteurs qui la maintiennent.

Une nouvelle révolution verte pour l'Afrique?

Depuis quelques temps déjà, on entend parler d'une Nouvelle Révolution Verte pour l'Afrique, car "La première Révolution Verte a raté l'Afrique" ou parce que "l'Afrique a raté la première Révolution Verte". Aujourd'hui, un nouveau projet, l'Alliance pour une Révolution Verte en Afrique, tente de mettre ce concept en application. Cet article a pour but de décrire ce que signifie réellement une Révolution Verte et pourquoi des projets de ce type n'ont pas fonctionné en Afrique auparavant pour les agriculteurs africains et pourquoi le nouveau programme AGRA ne pourra pas non plus marcher, afin d'aider à ce que les gens puissent prendre position aux niveaux locaux, nationaux et régionaux.

Depuis quelques temps déjà, on entend parler d'une Nouvelle Révolution Verte pour l'Afrique, car "La première Révolution Verte a raté l'Afrique" ou parce que "l'Afrique a raté la première Révolution Verte". Aujourd'hui, un nouveau projet, l'Alliance pour une Révolution Verte en Afrique, tente de mettre ce concept en application. Cet article a pour but de décrire ce que signifie réellement une Révolution Verte et pourquoi des projets de ce type n'ont pas fonctionné en Afrique auparavant pour les agriculteurs africains et pourquoi le nouveau programme AGRA ne pourra pas non plus marcher, afin d'aider à ce que les gens puissent prendre position aux niveaux locaux, nationaux et régionaux.

Avec les accords de libre-échange, le Japon plonge ses griffes dans le coeur de la biodiversité

Le gouvernement japonais utilise de plus en plus les accords de libre-échange (ALE) pour resserrer le contrôle qu'ont les grandes entreprises sur les semences et d'autres formes de biodiversité, cruciales pour l'alimentation, l'agriculture et la médecine. Ainsi, les deux contrats signés ce mois-ci avec le Chili et l’Indonésie, placent le Japon dans la grande ligue des nations qui utilisent les accords bilatéraux pour abolir la conservation des semences fermières.

Le gouvernement japonais utilise de plus en plus les accords de libre-échange (ALE) pour resserrer le contrôle qu'ont les grandes entreprises sur les semences et d'autres formes de biodiversité, cruciales pour l'alimentation, l'agriculture et la médecine. Ainsi, les deux contrats signés ce mois-ci avec le Chili et l’Indonésie, placent le Japon dans la grande ligue des nations qui utilisent les accords bilatéraux pour abolir la conservation des semences fermières.

La fin des semences de ferme? Ce que souhaite l'industrie pour la prochaine révision de l'UPOV

Les principaux acteurs du monde de l’industrie des semences se plaignent des lacunes qui existent dans le système de protection des variétés végétales, l’alternative au brevet qu’ils ont mise en place dans les années soixante. Les Européens veulent se débarrasser de la possibilité limitée laissée aux agriculteurs de conserver des semences. Les Américains veulent restreindre la dérogation qui permet aux sélectionneurs de se servir librement des variétés commerciales les uns des autres dans un but de recherche. Dans les deux cas, la question est de réduire la concurrence et d’augmenter les profits. A court terme, les victimes seront les agriculteurs, qui en arriveront probablement à payer aux géants des semences 7 milliards de dollars de plus chaque année. Mais à plus longue échéance, nous y perdons tous, à cause de la mainmise croissante de l’entreprise sur nos systèmes alimentaires. Ce dossier retrace les récents débats qui ont eu lieu au sein de l’industrie des semences et examine ce qui pourrait arriver si un droit de variété végétale devenait pratiquement indiscernable d’un brevet.

Les principaux acteurs du monde de l’industrie des semences se plaignent des lacunes qui existent dans le système de protection des variétés végétales, l’alternative au brevet qu’ils ont mise en place dans les années soixante. Les Européens veulent se débarrasser de la possibilité limitée laissée aux agriculteurs de conserver des semences. Les Américains veulent restreindre la dérogation qui permet aux sélectionneurs de se servir librement des variétés commerciales les uns des autres dans un but de recherche. Dans les deux cas, la question est de réduire la concurrence et d’augmenter les profits. A court terme, les victimes seront les agriculteurs, qui en arriveront probablement à payer aux géants des semences 7 milliards de dollars de plus chaque année. Mais à plus longue échéance, nous y perdons tous, à cause de la mainmise croissante de l’entreprise sur nos systèmes alimentaires. Ce dossier retrace les récents débats qui ont eu lieu au sein de l’industrie des semences et examine ce qui pourrait arriver si un droit de variété végétale devenait pratiquement indiscernable d’un brevet.

Lois sur les semences: un apartheid agricole imposé

Ce numéro de Seedling examine un certain nombre d’expériences et de changements violents qui se produisent avec les lois sur les semences dans différentes parties du monde aujourd’hui, dans l’espoir d’avancer dans le débat et de générer de nouvelles idées sur la manière dont nous pouvons soutenir des systèmes d’approvisionnement en semences réellement autonomes et contrôlés par les agriculteurs.

Ce numéro de Seedling examine un certain nombre d’expériences et de changements violents qui se produisent avec les lois sur les semences dans différentes parties du monde aujourd’hui, dans l’espoir d’avancer dans le débat et de générer de nouvelles idées sur la manière dont nous pouvons soutenir des systèmes d’approvisionnement en semences réellement autonomes et contrôlés par les agriculteurs.

De bonnes idées qui ont mal tourné ? Glossaire des termes relatifs aux droits

Nombre d'entre nous doivent souvent se battre avec des termes et des concepts employés comme si leur sens était unique et simple alors qu'en réalité ils cachent des préjugés importants et des visions du monde bien spécifiques. Ils reflètent en général la vision du monde de ceux qui sont au pouvoir, ce qui n'a rien d'étonnant. Ce sont aussi des termes et des concepts qui reposaient sur de bonnes intentions quand ils ont été définis mais qui ont été déformés avec le temps à cause d'un emploi inapproprié, acquérant ainsi des connotations et des implications plus compliquées. Quand nous utilisons ces termes, nous nous trouvons involontairement mais inévitablement piégés dans des conceptions philosophiques et politiques qui font obstruction à nos capacités à contester le pouvoir qui soutient ces opinions. Dans les pages suivantes, GRAIN examine de manière critique certains de ces concepts clés relatifs au savoir, à la biodiversité et aux droits de propriété intellectuelle. Beaucoup de ces termes et ces phrases paraissent assez innocents à première vue, mais si on les examine de plus près, on peut constater combien ils ont été déformés, manipulés, usurpés, dévalués et/ou dénaturés. Certains sont utilisés pour nous restreindre et nous enfermer dans une certaine façon de penser, et d'autres sont utilisés contre nous. Ce n'est pas un exercice destiné à tirer des conclusions définitives mais une invitation à déconstruire certaines définitions et entreprendre la recherche d'une nouvelle terminologie et de nouvelles façons de penser qui peuvent nous aider à nous sortir de certains des pièges conceptuels dans lesquels nous sommes coincés. Comme les lecteurs vont le constater, un des concepts clés manque: celui des droits. Après en avoir discuté, nous avons conclu que ce concept est si central aux débats actuels, tellement chargé en valeurs implicites, et sa représentation ancrée si profondément dans nos esprits, qu’un examen plus long et plus attentif est nécessaire avant de pouvoir aborder un débat profitable sur le sujet. Nous comptons inclure une discussion sur la question des ‘droits’ dans un prochain numéro de Seedling. En attendant, vos commentaires sont les bienvenus.

Nombre d'entre nous doivent souvent se battre avec des termes et des concepts employés comme si leur sens était unique et simple alors qu'en réalité ils cachent des préjugés importants et des visions du monde bien spécifiques. Ils reflètent en général la vision du monde de ceux qui sont au pouvoir, ce qui n'a rien d'étonnant. Ce sont aussi des termes et des concepts qui reposaient sur de bonnes intentions quand ils ont été définis mais qui ont été déformés avec le temps à cause d'un emploi inapproprié, acquérant ainsi des connotations et des implications plus compliquées. Quand nous utilisons ces termes, nous nous trouvons involontairement mais inévitablement piégés dans des conceptions philosophiques et politiques qui font obstruction à nos capacités à contester le pouvoir qui soutient ces opinions. Dans les pages suivantes, GRAIN examine de manière critique certains de ces concepts clés relatifs au savoir, à la biodiversité et aux droits de propriété intellectuelle. Beaucoup de ces termes et ces phrases paraissent assez innocents à première vue, mais si on les examine de plus près, on peut constater combien ils ont été déformés, manipulés, usurpés, dévalués et/ou dénaturés. Certains sont utilisés pour nous restreindre et nous enfermer dans une certaine façon de penser, et d'autres sont utilisés contre nous. Ce n'est pas un exercice destiné à tirer des conclusions définitives mais une invitation à déconstruire certaines définitions et entreprendre la recherche d'une nouvelle terminologie et de nouvelles façons de penser qui peuvent nous aider à nous sortir de certains des pièges conceptuels dans lesquels nous sommes coincés. Comme les lecteurs vont le constater, un des concepts clés manque: celui des droits. Après en avoir discuté, nous avons conclu que ce concept est si central aux débats actuels, tellement chargé en valeurs implicites, et sa représentation ancrée si profondément dans nos esprits, qu’un examen plus long et plus attentif est nécessaire avant de pouvoir aborder un débat profitable sur le sujet. Nous comptons inclure une discussion sur la question des ‘droits’ dans un prochain numéro de Seedling. En attendant, vos commentaires sont les bienvenus.