Entretien avec Ndiogou Fall

Ndiogou Fall est président du comité exécutif du ROPPA (Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest– http://www.roppa.info), la principale organisation faîtière pour les paysans d’Afrique de l’Ouest. Nous donnons ici le résumé d’un entretien plus long (non publié) sur le ROPPA et quelques-unes de ses idées politiques.

Ndiogou Fall est président du comité exécutif du ROPPA (Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest– http://www.roppa.info), la principale organisation faîtière pour les paysans d’Afrique de l’Ouest. Nous donnons ici le résumé d’un entretien plus long (non publié) sur le ROPPA et quelques-unes de ses idées politiques.

La tyrannie des accords bilatéraux de biosécurité

Comment les entreprises utilisent les circuits des accords de commerce bilatéraux pour affaiblir les réglementations sur les biotechnologies Partout dans le monde, le recours aux instruments des accords bilatéraux de commerce pour ouvrir de force les marchés aux cultures GM s'intensifie. Pour étendre ses affaires à l'étranger, l'industrie des biotechnologies a besoin de réglementations plus fortes sur la propriété intellectuelle et de normes de biosécurité plus faibles. Les accords de commerce bilatéraux représentent un moyen efficace d'y parvenir. Ce dossier examine en particulier la manière dont les négociants en céréales et oléagineux du monde, qui représentent la majeure partie de la production et de la commercialisation de cultures GM aujourd'hui, se servent des accords de commerce bilatéraux pour empêcher les pays de construire des cadres réglementaires forts en matière de biosécurité.

Comment les entreprises utilisent les circuits des accords de commerce bilatéraux pour affaiblir les réglementations sur les biotechnologies Partout dans le monde, le recours aux instruments des accords bilatéraux de commerce pour ouvrir de force les marchés aux cultures GM s'intensifie. Pour étendre ses affaires à l'étranger, l'industrie des biotechnologies a besoin de réglementations plus fortes sur la propriété intellectuelle et de normes de biosécurité plus faibles. Les accords de commerce bilatéraux représentent un moyen efficace d'y parvenir. Ce dossier examine en particulier la manière dont les négociants en céréales et oléagineux du monde, qui représentent la majeure partie de la production et de la commercialisation de cultures GM aujourd'hui, se servent des accords de commerce bilatéraux pour empêcher les pays de construire des cadres réglementaires forts en matière de biosécurité.

Bamako

La forte pression exercée sur le Mali pour l’introduction du coton Bt dans ce pays nous amène à réfléchir sur la situation du coton en Afrique. Pour cela, voici un chapitre tiré du Livre d’Erik Orsenna intitulé : Voyage aux pays du coton – Petit précis de mondialisation

La forte pression exercée sur le Mali pour l’introduction du coton Bt dans ce pays nous amène à réfléchir sur la situation du coton en Afrique. Pour cela, voici un chapitre tiré du Livre d’Erik Orsenna intitulé : Voyage aux pays du coton – Petit précis de mondialisation

OMC : échec des puissants et des commerçants !

Le 24 juillet 2006, à Genève, après des mois de crise, le cycle de négociations commerciales, lancé en novembre 2001 à Doha, a été suspendu. Aucune date n'est prévue pour la reprise des négociations. C'est donc un échec pour les grandes puissances, et pour tous ceux qui voulaient réduire les droits de douanes et diminuer les subventions sur les produits agricoles. Est-ce pour autant une victoire pour les paysans ?

Le 24 juillet 2006, à Genève, après des mois de crise, le cycle de négociations commerciales, lancé en novembre 2001 à Doha, a été suspendu. Aucune date n'est prévue pour la reprise des négociations. C'est donc un échec pour les grandes puissances, et pour tous ceux qui voulaient réduire les droits de douanes et diminuer les subventions sur les produits agricoles. Est-ce pour autant une victoire pour les paysans ?

Echanger la Striga contre des brevets

A la fin de l'année, des agriculteurs Kenyans vont planter une nouvelle sorte de maïs, le StrigAway, une semence de maïs résistant à la mauvaise herbe "Striga". Ces agriculteurs ne sont-ils pas simplement en train d'échanger l'étranglement par la Striga contre le mécanisme infernal des semences et herbicides brevetés? GRAIN rend compte ici de l'introduction du StrigAway au Kenya.

A la fin de l'année, des agriculteurs Kenyans vont planter une nouvelle sorte de maïs, le StrigAway, une semence de maïs résistant à la mauvaise herbe "Striga". Ces agriculteurs ne sont-ils pas simplement en train d'échanger l'étranglement par la Striga contre le mécanisme infernal des semences et herbicides brevetés? GRAIN rend compte ici de l'introduction du StrigAway au Kenya.

Une autre solution miracle pour l'Afrique?

Deux importantes fondations caritatives privées des Etats-Unis, Rockefeller et Gates, ont proclamé une "nouvelle" Révolution verte pour l'Afrique. 150 millions de dollars vont être déversés sur le continent sous la forme de nouvelles semences, et pour servir à faire en sorte que les petits agriculteurs les cultivent.Il n'y a là rien de nouveau. C'est toujours la même recette, utilisant les mêmes ingrédients, que la même agence qui a perpétré la première Révolution verte démarrée dans les années 50 essaie d'imposer. Elle a échoué en Afrique parce qu'elle a négligé d'écouter les agriculteurs autochtones, comme elle a négligé de leur poser des questions, alors qu'ils cultivent leurs terres depuis des générations.

Deux importantes fondations caritatives privées des Etats-Unis, Rockefeller et Gates, ont proclamé une "nouvelle" Révolution verte pour l'Afrique. 150 millions de dollars vont être déversés sur le continent sous la forme de nouvelles semences, et pour servir à faire en sorte que les petits agriculteurs les cultivent.Il n'y a là rien de nouveau. C'est toujours la même recette, utilisant les mêmes ingrédients, que la même agence qui a perpétré la première Révolution verte démarrée dans les années 50 essaie d'imposer. Elle a échoué en Afrique parce qu'elle a négligé d'écouter les agriculteurs autochtones, comme elle a négligé de leur poser des questions, alors qu'ils cultivent leurs terres depuis des générations.

Luttant contre les accords de libre-échange : un atelier international de stratégie

Cet atelier a, pour la première fois, rassemblé des mouvements de plusieurs pays différents qui luttent contre les accords de libre-échange et d’investissements. Le but était d’assurer la participation de personnes directement engagées dans des luttes populaires pour faire dérailler les négociations de ces accords. Près de 60 personnes provenant de 19 pays traversant tous les fuseaux horaires y ont participé. Plutôt qu’essayer de créer un nouveau réseau ou d’établir un plan commun, les objectifs de l’atelier étaient de partager les expériences de lutte contre les accords bilatéraux dans différents pays et de construire des stratégies pour renforcer les luttent nationales, régionales et internationales contre ces accords.

Cet atelier a, pour la première fois, rassemblé des mouvements de plusieurs pays différents qui luttent contre les accords de libre-échange et d’investissements. Le but était d’assurer la participation de personnes directement engagées dans des luttes populaires pour faire dérailler les négociations de ces accords. Près de 60 personnes provenant de 19 pays traversant tous les fuseaux horaires y ont participé. Plutôt qu’essayer de créer un nouveau réseau ou d’établir un plan commun, les objectifs de l’atelier étaient de partager les expériences de lutte contre les accords bilatéraux dans différents pays et de construire des stratégies pour renforcer les luttent nationales, régionales et internationales contre ces accords.

Des monocultures durables ? Non merci!

Le "développement durable" a toujours été un concept-caméléon, facilement utilisé pour mystifier la destruction de l'environnement. L'agrobusiness est particulièrement doué pour ce genre d’écoblanchiment. Sa dernière astuce est de présenter les monocultures industrielles comme durables. Aujourd'hui des projets de ce genre soutenus par les entreprises privées surgissent partout dans le monde, allant des "plantations durables de palmiers à huile" aux "fermes d'élevage durables de saumon". Ce à quoi on peut s'attendre de la part de l'agrobusiness. Mais ce qui est plus inquiétant cependant, c'est que des ONG et des groupes d'agriculteurs participent aussi à ces projets des entreprises privées. Ce numéro d' A contre courant examine de manière critique certains de ces projets et les nouvelles formes, les nouveaux acteurs et le nouveau langage qu'ils utilisent pour arriver au même objectif de toujours, celui de transformer notre alimentation et la biodiversité en marchandises mondialisées.

Le "développement durable" a toujours été un concept-caméléon, facilement utilisé pour mystifier la destruction de l'environnement. L'agrobusiness est particulièrement doué pour ce genre d’écoblanchiment. Sa dernière astuce est de présenter les monocultures industrielles comme durables. Aujourd'hui des projets de ce genre soutenus par les entreprises privées surgissent partout dans le monde, allant des "plantations durables de palmiers à huile" aux "fermes d'élevage durables de saumon". Ce à quoi on peut s'attendre de la part de l'agrobusiness. Mais ce qui est plus inquiétant cependant, c'est que des ONG et des groupes d'agriculteurs participent aussi à ces projets des entreprises privées. Ce numéro d' A contre courant examine de manière critique certains de ces projets et les nouvelles formes, les nouveaux acteurs et le nouveau langage qu'ils utilisent pour arriver au même objectif de toujours, celui de transformer notre alimentation et la biodiversité en marchandises mondialisées.

La première souveraineté est-elle militaire ou alimentaire ? (Suite et fin)

Mamadou Cissoko est le président d’honneur du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA). Il était de passage à Ouagadougou le 11 mai dernier, dans le cadre de la préparation d’un forum ouest - africain qui mettra face à face les paysans et décideurs, autour de l’avenir de l’agriculture originale face aux incertitudes des accords de l’OMC et des APE. Il donne ici la vision des paysans africains. (Suite et fin)

Mamadou Cissoko est le président d’honneur du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA). Il était de passage à Ouagadougou le 11 mai dernier, dans le cadre de la préparation d’un forum ouest - africain qui mettra face à face les paysans et décideurs, autour de l’avenir de l’agriculture originale face aux incertitudes des accords de l’OMC et des APE. Il donne ici la vision des paysans africains. (Suite et fin)

Commerce équitable et justice globale

Jusqu'à récemment, on ne pouvait trouver les produits du "commerce équitable" que dans des boutiques gérées par des ONG du développement comme Oxfam et dans les ventes de charité religieuses. Le choix de produits était réduit et la prise de conscience du concept de commerce équitable limitée. Mais récemment, le commerce équitable ou «Commerce Equitable», comme il s'est lui-même attribué le label, est entré dans le monde des affaires. Vous pouvez choisir du café du "Commerce Equitable" dans les principaux centres commerciaux du Nord globalisé comme Starbucks, et au Royaume Uni, plus de 1000 produits sont maintenant certifiés "Commerce Equitable", et selon un sondage récent, 50% de la population sait ce que le label veut dire. Au niveau international, on évalue que cette industrie bénéficie à cinq millions de producteurs dans le monde. Avec les multinationales qui commencent à s'en emparer pour en tirer des profits, et les supermarchés considérant le "Commerce Equitable" comme une niche commerciale de plus, peut-il éviter d'être récupéré par le système du marché qu'il voulait contester quand il a été lancé?

Jusqu'à récemment, on ne pouvait trouver les produits du "commerce équitable" que dans des boutiques gérées par des ONG du développement comme Oxfam et dans les ventes de charité religieuses. Le choix de produits était réduit et la prise de conscience du concept de commerce équitable limitée. Mais récemment, le commerce équitable ou «Commerce Equitable», comme il s'est lui-même attribué le label, est entré dans le monde des affaires. Vous pouvez choisir du café du "Commerce Equitable" dans les principaux centres commerciaux du Nord globalisé comme Starbucks, et au Royaume Uni, plus de 1000 produits sont maintenant certifiés "Commerce Equitable", et selon un sondage récent, 50% de la population sait ce que le label veut dire. Au niveau international, on évalue que cette industrie bénéficie à cinq millions de producteurs dans le monde. Avec les multinationales qui commencent à s'en emparer pour en tirer des profits, et les supermarchés considérant le "Commerce Equitable" comme une niche commerciale de plus, peut-il éviter d'être récupéré par le système du marché qu'il voulait contester quand il a été lancé?

La première souveraineté est-elle militaire ou alimentaire

Mamadou Cissoko est le président d’honneur du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA). Il était de passage à Ouagadougou le 11 mai dernier, dans le cadre de la préparation d’un forum ouest - africain qui mettra face à face les paysans et décideurs, autour de l’avenir de l’agriculture originale face aux incertitudes des accords de l’OMC et des APE. Il donne ici la vision des paysans africains.

Mamadou Cissoko est le président d’honneur du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA). Il était de passage à Ouagadougou le 11 mai dernier, dans le cadre de la préparation d’un forum ouest - africain qui mettra face à face les paysans et décideurs, autour de l’avenir de l’agriculture originale face aux incertitudes des accords de l’OMC et des APE. Il donne ici la vision des paysans africains.