Terres de guerre

Les objectifs réels de la reconstruction agricole en Afghanistan et en Irak Nous nous intéressons dans ce Rapport à la façon dont le travail de reconstruction agricole des États-Unis en Afghanistan et en Irak ne se contente pas de faciliter l'accès aux firmes agro-alimentaires américaines et d’essayer d’imposer des politiques libérales (ce qui a toujours été l’une des fonctions fondamentales de l'aide américaine au développement), mais fait aussi partie intégrante de la campagne militaire américaine dans ces pays et les régions avoisinantes. Lorsqu'on rapproche cette situation du pouvoir croissant que les États-Unis et les entreprises qui sont leurs alliés exercent sur les bailleurs de fonds et les organismes internationaux (comme la Banque mondiale, l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et les centres du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), qui influencent les politiques alimentaires et agricoles adoptées par les pays bénéficiaires de l’aide), c'est une évolution très inquiétante. Il ne s’agit pas de cas uniques, nés de circonstances exceptionnelles. Ils constituent vraisemblablement un modèle de dispositif pour les activités des États-Unis à l'étranger, qui continuent à étendre leur « guerre contre le terrorisme » et à favoriser les intérêts des entreprises américaines.

Les objectifs réels de la reconstruction agricole en Afghanistan et en Irak Nous nous intéressons dans ce Rapport à la façon dont le travail de reconstruction agricole des États-Unis en Afghanistan et en Irak ne se contente pas de faciliter l'accès aux firmes agro-alimentaires américaines et d’essayer d’imposer des politiques libérales (ce qui a toujours été l’une des fonctions fondamentales de l'aide américaine au développement), mais fait aussi partie intégrante de la campagne militaire américaine dans ces pays et les régions avoisinantes. Lorsqu'on rapproche cette situation du pouvoir croissant que les États-Unis et les entreprises qui sont leurs alliés exercent sur les bailleurs de fonds et les organismes internationaux (comme la Banque mondiale, l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et les centres du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), qui influencent les politiques alimentaires et agricoles adoptées par les pays bénéficiaires de l’aide), c'est une évolution très inquiétante. Il ne s’agit pas de cas uniques, nés de circonstances exceptionnelles. Ils constituent vraisemblablement un modèle de dispositif pour les activités des États-Unis à l'étranger, qui continuent à étendre leur « guerre contre le terrorisme » et à favoriser les intérêts des entreprises américaines.

Quelles modes de production pour la semence paysanne?

Cette communication a été présentée à Djimini (Sénégal) le 7 mars 2009, à la foire des semences paysannes organisée par l’Association Sénégalaise des Producteurs de Semences paysannes (ASPSP) et l’Association française Biodiversité Echange et Diffusion d’Expériences (BEDE)

Cette communication a été présentée à Djimini (Sénégal) le 7 mars 2009, à la foire des semences paysannes organisée par l’Association Sénégalaise des Producteurs de Semences paysannes (ASPSP) et l’Association française Biodiversité Echange et Diffusion d’Expériences (BEDE)

Des lois pour en finir avec l’agriculture indépendante

Du 23 au 27 février 2009, des membres du Protocole international de Carthagène sur la biosécurité se sont réunis au Mexique pour traiter de la « Responsabilité et réparation pour les dommages » occasionnés par les ogm. En réaction, le Réseau de défense du maïs a organisé, aux mêmes dates, le Forum pour la vie des peuples du maïs. Le document suivant retranscrit la conférence présentée par Camila Montecinos au cours de ce forum. Bien que son analyse traite de la situation mexicaine, elle permet en réalité d’entrevoir le panorama d’une stratégie mondiale qui vise à éradiquer la production alimentaire indépendante et à criminaliser la possession, la protection et l’échange en toute liberté de semences locales ancestrales, ce sur quoi repose la stratégie fondamentale des paysans depuis plus de 8000 ans.

Du 23 au 27 février 2009, des membres du Protocole international de Carthagène sur la biosécurité se sont réunis au Mexique pour traiter de la « Responsabilité et réparation pour les dommages » occasionnés par les ogm. En réaction, le Réseau de défense du maïs a organisé, aux mêmes dates, le Forum pour la vie des peuples du maïs. Le document suivant retranscrit la conférence présentée par Camila Montecinos au cours de ce forum. Bien que son analyse traite de la situation mexicaine, elle permet en réalité d’entrevoir le panorama d’une stratégie mondiale qui vise à éradiquer la production alimentaire indépendante et à criminaliser la possession, la protection et l’échange en toute liberté de semences locales ancestrales, ce sur quoi repose la stratégie fondamentale des paysans depuis plus de 8000 ans.

La lutte contre la contamination par les OGM dans le monde

Dès la première introduction des OGM au milieu des années 1990, des groupes d’agriculteurs et des ONG avaient mis en garde contre les risques de contamination des autres cultures. Et c’est ce qui s’est passé, exactement de la façon prédite. Nous nous intéressons dans cet article à la façon dont les communautés des différentes parties du monde qui ont été confrontées à une contamination ont élaboré des stratégies pour la combattre.

Dès la première introduction des OGM au milieu des années 1990, des groupes d’agriculteurs et des ONG avaient mis en garde contre les risques de contamination des autres cultures. Et c’est ce qui s’est passé, exactement de la façon prédite. Nous nous intéressons dans cet article à la façon dont les communautés des différentes parties du monde qui ont été confrontées à une contamination ont élaboré des stratégies pour la combattre.

L'accaparement des terres de rizières met en péril la souveraineté alimentaire de l'Afrique

Le Mali, comme plusieurs autres pays d’Afrique occidentale, est devenu un important importateur de riz alors qu’il était récemment un exportateur net. Le gouvernement s’est maintenant engagé dans une initiative nationale sur le riz de plusieurs millions de dollars, censée restaurer l’autosuffisance alimentaire en aidant les agriculteurs du pays à produire plus. Pourquoi le gouvernement a-t-il donc laissé une immense étendue de bonnes terres de rizières à un fonds d’investissement libyen et à des entreprises chinoises ?

Le Mali, comme plusieurs autres pays d’Afrique occidentale, est devenu un important importateur de riz alors qu’il était récemment un exportateur net. Le gouvernement s’est maintenant engagé dans une initiative nationale sur le riz de plusieurs millions de dollars, censée restaurer l’autosuffisance alimentaire en aidant les agriculteurs du pays à produire plus. Pourquoi le gouvernement a-t-il donc laissé une immense étendue de bonnes terres de rizières à un fonds d’investissement libyen et à des entreprises chinoises ?

Les nouvelles armes du génie génétique

Au cours de ces dernières années, les laboratoires et le secteur de la biotechnologie ont développé deux nouvelles techniques, les minichromosomes artificiels et les organites transformés, qui, selon l’industrie, permettront de surmonter les problèmes auxquels elle a été confrontée avec les OGM, notamment leur faible rendement et la contamination génétique. Toutefois, des données de base en biologie et en mathématiques montrent que, contrairement aux allégations de l'industrie, les nouvelles technologies n'empêcheront pas la contamination génétique chez les végétaux. En fait, comme les deux technologies convergent, une possibilité effrayante se profile à l’horizon : qu’une contamination atteigne un nouveau degré de toxicité et ne concerne pas seulement des organismes de la même espèce, mais qu’elle intervienne entre des espèces aussi différentes les unes des autres que le sont des plantes et des bactéries, ou des plantes et des champignons.

Au cours de ces dernières années, les laboratoires et le secteur de la biotechnologie ont développé deux nouvelles techniques, les minichromosomes artificiels et les organites transformés, qui, selon l’industrie, permettront de surmonter les problèmes auxquels elle a été confrontée avec les OGM, notamment leur faible rendement et la contamination génétique. Toutefois, des données de base en biologie et en mathématiques montrent que, contrairement aux allégations de l'industrie, les nouvelles technologies n'empêcheront pas la contamination génétique chez les végétaux. En fait, comme les deux technologies convergent, une possibilité effrayante se profile à l’horizon : qu’une contamination atteigne un nouveau degré de toxicité et ne concerne pas seulement des organismes de la même espèce, mais qu’elle intervienne entre des espèces aussi différentes les unes des autres que le sont des plantes et des bactéries, ou des plantes et des champignons.

La crise alimentaire en Guadeloupe

En 2008, de nombreux pays en développement ont été sévèrement touchés par la crise alimentaire, avec pour conséquence une augmentation importante du prix des denrées alimentaire de base. Des habitants et des organisations ont examiné la situation depuis leurs pays, remettant en question les politiques de leurs gouvernements. Dans cet article, une activiste de la petite île de Guadeloupe, située dans les Caraïbes et rattachée administrativement à la France, explique comment la crise a affecté son pays.

En 2008, de nombreux pays en développement ont été sévèrement touchés par la crise alimentaire, avec pour conséquence une augmentation importante du prix des denrées alimentaire de base. Des habitants et des organisations ont examiné la situation depuis leurs pays, remettant en question les politiques de leurs gouvernements. Dans cet article, une activiste de la petite île de Guadeloupe, située dans les Caraïbes et rattachée administrativement à la France, explique comment la crise a affecté son pays.

Douze ans de culture du soja OGM en Argentine : un désastre pour les populations et pour l'environnement

Le soja génétiquement modifié (GM) a été introduit en Argentine en 1996 sans le moindre débat, que ce soit au Congrès ou au niveau du public. Depuis cette date, sa culture s’est répandue dans l’ensemble du pays comme une traînée de poudre. Aujourd’hui, plus de la moitié des terres cultivables du pays sont plantées en soja.Aucun autre pays au monde n’a consacré une superficie aussi importante à une culture génétiquement modifiée unique. L’Argentine offre une opportunité exceptionnelle d’étudier les conséquences de la culture intensive d’un OGM dans un pays.

Le soja génétiquement modifié (GM) a été introduit en Argentine en 1996 sans le moindre débat, que ce soit au Congrès ou au niveau du public. Depuis cette date, sa culture s’est répandue dans l’ensemble du pays comme une traînée de poudre. Aujourd’hui, plus de la moitié des terres cultivables du pays sont plantées en soja.Aucun autre pays au monde n’a consacré une superficie aussi importante à une culture génétiquement modifiée unique. L’Argentine offre une opportunité exceptionnelle d’étudier les conséquences de la culture intensive d’un OGM dans un pays.

Le riz Nerica - un autre piège pour les petits producteurs Africains

Les variétés de riz Nerica, obtenues par hybridation entre des riz africain et asiatique, sont actuellement qualifiées de « plantes miracles » susceptibles d’apporter à l’Afrique une révolution verte du riz annoncée depuis bien longtemps. Une puissante coalition de gouvernements, d’instituts de recherche, de semenciers privés et de bailleurs de fonds ont engagé une grande initiative pour diffuser les semences de Nerica dans l’ensemble des rizières du continent. Tous affirment que le Nerica peut développer les rendements et assurer l’autosuffisance de l’Afrique en matière de production rizicole.Cependant, hors des murs des laboratoires, le Nerica ne s’avère pas à la hauteur de la publicité tapageuse qui en est faite. Depuis que les premières variétés de Nerica ont été introduites en 1996, les expériences ont été mitigées chez les agriculteurs, qui signalent un certain nombre de problèmes. Le plus grave problème lié au Nerica est peut-être que sa promotion s’intègre dans un mouvement plus large d’expansion de l’agrobusiness en Afrique, qui menace de faire disparaître les fondements même de la souveraineté alimentaire de l’Afrique: les petits producteurs et leurs systèmes locaux d’utilisation durable de semences.

Les variétés de riz Nerica, obtenues par hybridation entre des riz africain et asiatique, sont actuellement qualifiées de « plantes miracles » susceptibles d’apporter à l’Afrique une révolution verte du riz annoncée depuis bien longtemps. Une puissante coalition de gouvernements, d’instituts de recherche, de semenciers privés et de bailleurs de fonds ont engagé une grande initiative pour diffuser les semences de Nerica dans l’ensemble des rizières du continent. Tous affirment que le Nerica peut développer les rendements et assurer l’autosuffisance de l’Afrique en matière de production rizicole.Cependant, hors des murs des laboratoires, le Nerica ne s’avère pas à la hauteur de la publicité tapageuse qui en est faite. Depuis que les premières variétés de Nerica ont été introduites en 1996, les expériences ont été mitigées chez les agriculteurs, qui signalent un certain nombre de problèmes. Le plus grave problème lié au Nerica est peut-être que sa promotion s’intègre dans un mouvement plus large d’expansion de l’agrobusiness en Afrique, qui menace de faire disparaître les fondements même de la souveraineté alimentaire de l’Afrique: les petits producteurs et leurs systèmes locaux d’utilisation durable de semences.

Crise alimentaire de 2004-2005 au Niger : Avons-nous tiré les leçons ?

La crise alimentaire de 2004-2005 au Niger avait à l’époque suscité beaucoup de débats. De nombreux articles ont notamment été publiés, tentant d’en expliquer objectivement ou non les causes et les manifestations. Pour comprendre ce qui s’est passé, il importe de retenir que cette crise avait un caractère multifactoriel, avec des facteurs structurels et conjoncturels.

La crise alimentaire de 2004-2005 au Niger avait à l’époque suscité beaucoup de débats. De nombreux articles ont notamment été publiés, tentant d’en expliquer objectivement ou non les causes et les manifestations. Pour comprendre ce qui s’est passé, il importe de retenir que cette crise avait un caractère multifactoriel, avec des facteurs structurels et conjoncturels.

La biodiversité ou les barrages ? Une communauté amazonienne se bat pour ses terres

Depuis cinq ans, les habitants de Mangabal, une petite communauté proche de la rivière Tapajós, en Amazonie brésilienne, cherchent à obtenir des droits définitifs sur leurs terres. Ils ont gagné devant les tribunaux, mais ils sont maintenant plus que jamais menacés d’être expulsés de leurs terres : le territoire qu’ils occupent est convoité pour laisser la place à des centrales hydroélectriques destinées à fournir de l’énergie à de grandes compagnies minières. Mais le processus même de la lutte contre cette dernière menace est en train de renforcer l’autonomie de la communauté. Les ribeirinhos (c’est-à-dire les habitants des rives de la rivière) de Mangabal considéraient autrefois que les groupes autochtones voisins étaient des rivaux ou des ennemis, mais maintenant ils comprennent qu'ils sont confrontés à de nombreux problèmes communs et que seule une mobilisation collective leur permettra réellement de progresser.

Depuis cinq ans, les habitants de Mangabal, une petite communauté proche de la rivière Tapajós, en Amazonie brésilienne, cherchent à obtenir des droits définitifs sur leurs terres. Ils ont gagné devant les tribunaux, mais ils sont maintenant plus que jamais menacés d’être expulsés de leurs terres : le territoire qu’ils occupent est convoité pour laisser la place à des centrales hydroélectriques destinées à fournir de l’énergie à de grandes compagnies minières. Mais le processus même de la lutte contre cette dernière menace est en train de renforcer l’autonomie de la communauté. Les ribeirinhos (c’est-à-dire les habitants des rives de la rivière) de Mangabal considéraient autrefois que les groupes autochtones voisins étaient des rivaux ou des ennemis, mais maintenant ils comprennent qu'ils sont confrontés à de nombreux problèmes communs et que seule une mobilisation collective leur permettra réellement de progresser.

5. Avec les stratégies locales de conservation des semences traditionnelles, les paysans africains résistent aux multinationales : Cas du Sud-Ouest Bénin

5. Avec les stratégies locales de conservation des semences traditionnelles, les paysans africains résistent aux multinationales : Cas du Sud-Ouest Bénin

5. Avec les stratégies locales de conservation des semences traditionnelles, les paysans africains résistent aux multinationales : Cas du Sud-Ouest Bénin