Planète huile de palme

Une huile bon marché

La demande en huile de palme est insatiable. La consommation a augmenté d'environ 1,5 million de tonnes par an depuis le milieu des années 1980, et elle est passée de quelques millions de tonnes à plus de 50 millions aujourd'hui. L'huile de palme représente désormais plus de la moitié de la consommation mondiale totale des huiles et des graisses.

La demande en huile de palme est insatiable. La consommation a augmenté d'environ 1,5 million de tonnes par an depuis le milieu des années 1980, et elle est passée de quelques millions de tonnes à plus de 50 millions aujourd'hui. L'huile de palme représente désormais plus de la moitié de la consommation mondiale totale des huiles et des graisses.

Culture de rente

La croissance de la demande mondiale en huile de palme a permis aux entreprises du secteur d'engranger des bénéfices exceptionnels, ce qui a fait de ces dernières des placements très recherchés pour les banques, les fonds de pension et autres acteurs financiers qui cherchent à tirer profit du boom dans le secteur. Toutes les grandes sociétés productrices d'huile de palme utilisent cette nouvelle manne financière pour créer encore plus de plantations, tant et si bien qu'il est difficile de dire si l'expansion des plantations est induite par la demande mondiale ou par la recherche de profit.

La croissance de la demande mondiale en huile de palme a permis aux entreprises du secteur d'engranger des bénéfices exceptionnels, ce qui a fait de ces dernières des placements très recherchés pour les banques, les fonds de pension et autres acteurs financiers qui cherchent à tirer profit du boom dans le secteur. Toutes les grandes sociétés productrices d'huile de palme utilisent cette nouvelle manne financière pour créer encore plus de plantations, tant et si bien qu'il est difficile de dire si l'expansion des plantations est induite par la demande mondiale ou par la recherche de profit.

Ruée sur les terres

On ne peut créer des plantations de palmier à huile que dans une étroite bande de terres en zone tropicale, qui s'étend sur 7 degrés au nord et au sud de l'équateur, et qui bénéficie de pluies abondantes et bien réparties. De ce fait, la zone qui peut potentiellement accueillir de nouvelles plantations de palmier à huile est plutôt limitée. De plus, la plupart de ces terres sont composées de forêts et de terres agricoles qui sont occupées par des populations locales et des paysans, dont certains cultivent déjà du palmier à huile pour les marchés locaux.

On ne peut créer des plantations de palmier à huile que dans une étroite bande de terres en zone tropicale, qui s'étend sur 7 degrés au nord et au sud de l'équateur, et qui bénéficie de pluies abondantes et bien réparties. De ce fait, la zone qui peut potentiellement accueillir de nouvelles plantations de palmier à huile est plutôt limitée. De plus, la plupart de ces terres sont composées de forêts et de terres agricoles qui sont occupées par des populations locales et des paysans, dont certains cultivent déjà du palmier à huile pour les marchés locaux.

Les communautés sont les grandes perdantes des plantations en monoculture de palmier à huile

Les collectivités locales ne peuvent être que perdantes face à cette nouvelle vague d'accaparement des terres destinées à l'huile de palme. Ils perdent l'accès à des ressources vitales en terres et en eau, maintenant et pour les générations futures.

Les collectivités locales ne peuvent être que perdantes face à cette nouvelle vague d'accaparement des terres destinées à l'huile de palme. Ils perdent l'accès à des ressources vitales en terres et en eau, maintenant et pour les générations futures.

Les nouvelles frontières du palmier à huile

Le palmier à huile ne peut être cultivé de façon rentable que dans des régions tropicales, près de l'équateur qui bénéficient d'une pluviométrie importante. L'expansion mondiale des plantations de palmier à huile se concentre dans les régions d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine où ces conditions sont réunies. Il se trouve que ces terres sont occupées par des paysans, des communautés locales et des peuples autochtones, et par les forêts tropicales dont ils dépendent. L'expansion des plantations de palmier à huile se traduit donc nécessairement par le déplacement de ces populations, et la destruction de leurs forêts et de leurs terres agricoles, pour laisser la place à des plantations en monoculture.

Le palmier à huile ne peut être cultivé de façon rentable que dans des régions tropicales, près de l'équateur qui bénéficient d'une pluviométrie importante. L'expansion mondiale des plantations de palmier à huile se concentre dans les régions d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine où ces conditions sont réunies. Il se trouve que ces terres sont occupées par des paysans, des communautés locales et des peuples autochtones, et par les forêts tropicales dont ils dépendent. L'expansion des plantations de palmier à huile se traduit donc nécessairement par le déplacement de ces populations, et la destruction de leurs forêts et de leurs terres agricoles, pour laisser la place à des plantations en monoculture.

Une longue histoire et une grande biodiversité

Qu'ils soient dans les grandes plantations de Malaisie ou les petites exploitations agricoles du Honduras, tous les palmiers à huile trouvent leurs origines en Afrique. C'est quelque part dans les régions occidentales et centrales du continent que des gens ont autrefois commencé à utiliser cette plante. Ils en ont découvert des dizaines d'utilisations, et elle est vite devenue une partie intégrante de leurs systèmes alimentaires et de leurs économies et cultures locales. Dans les chants traditionnels de nombreux pays d'Afrique occidentale et centrale, l'huile de palme est appelé « l'arbre de vie ».1

Qu'ils soient dans les grandes plantations de Malaisie ou les petites exploitations agricoles du Honduras, tous les palmiers à huile trouvent leurs origines en Afrique. C'est quelque part dans les régions occidentales et centrales du continent que des gens ont autrefois commencé à utiliser cette plante. Ils en ont découvert des dizaines d'utilisations, et elle est vite devenue une partie intégrante de leurs systèmes alimentaires et de leurs économies et cultures locales. Dans les chants traditionnels de nombreux pays d'Afrique occidentale et centrale, l'huile de palme est appelé « l'arbre de vie ».1

Historique de l’exploitation du palmier à huile en Afrique

Le palmier à huile est considéré comme source d’économie traditionnelle, en raison de ses multiples usages ; toutes les parties, des racines aux inflorescences, y compris les sous-produits, sont utilisées à des fins d’alimentation et de médecine traditionnelle et comportent des valeurs socioculturelles importants.

Le palmier à huile est considéré comme source d’économie traditionnelle, en raison de ses multiples usages ; toutes les parties, des racines aux inflorescences, y compris les sous-produits, sont utilisées à des fins d’alimentation et de médecine traditionnelle et comportent des valeurs socioculturelles importants.

Une résistance bien huilée

Face à ces sociétés d'huile de palme qui cherchent à s'accaparer leurs terres, les communautés sont soumises à d'énormes pressions. Celles qui résistent s'exposent à l'arrestation, au harcèlement et à la violence. Et pourtant, les communautés en Afrique et dans le monde, de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou du Sarawak, du Cameroun ou du Guatemala, continuent de lutter pour s'opposer à l'arrivée des grandes entreprises d'huile de palme sur leurs terres.

Face à ces sociétés d'huile de palme qui cherchent à s'accaparer leurs terres, les communautés sont soumises à d'énormes pressions. Celles qui résistent s'exposent à l'arrestation, au harcèlement et à la violence. Et pourtant, les communautés en Afrique et dans le monde, de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou du Sarawak, du Cameroun ou du Guatemala, continuent de lutter pour s'opposer à l'arrivée des grandes entreprises d'huile de palme sur leurs terres.

L'accaparement des terres destinées à l'huile de palme en Afrique et chez les Papous

Ce rapport contient également deux tableaux en annexe. Le premier donne des éléments d'information sur plus de 60 opérations d'accaparement de terres de grande ampleur, réalisées en Afrique depuis 2000, celles-ci visent à la mise en place de plantations de palmier à huile par des entreprises étrangères. Le deuxième porte sur l'accaparement des terres destinées à l'huile de palme chez les Papous d'Indonésie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Ce rapport contient également deux tableaux en annexe. Le premier donne des éléments d'information sur plus de 60 opérations d'accaparement de terres de grande ampleur, réalisées en Afrique depuis 2000, celles-ci visent à la mise en place de plantations de palmier à huile par des entreprises étrangères. Le deuxième porte sur l'accaparement des terres destinées à l'huile de palme chez les Papous d'Indonésie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Planète huile de palme

La culture de l’huile de palme connaît une expansion rapide d’un bout à l’autre du monde. Ces nouvelles plantations en monoculture ont pour corollaire la destruction des forêts tropicales, l’exploitation de la main d’œuvre et un accaparement brutal des terres. Dans les pays comme la Malaisie ou l’Indonésie, il devient de plus en plus difficile d’acquérir de nouvelles terres pour y établir des plantations, ce qui pousse les grands producteurs à se tourner vers l’Afrique qui est le berceau du palmier à huile. Au cours des quinze dernières années, des sociétés étrangères ont signé plus de 60 accords représentant une superficie de près de 4 millions d’hectares en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, pour développer des plantations de palmiers à huile.

La culture de l’huile de palme connaît une expansion rapide d’un bout à l’autre du monde. Ces nouvelles plantations en monoculture ont pour corollaire la destruction des forêts tropicales, l’exploitation de la main d’œuvre et un accaparement brutal des terres. Dans les pays comme la Malaisie ou l’Indonésie, il devient de plus en plus difficile d’acquérir de nouvelles terres pour y établir des plantations, ce qui pousse les grands producteurs à se tourner vers l’Afrique qui est le berceau du palmier à huile. Au cours des quinze dernières années, des sociétés étrangères ont signé plus de 60 accords représentant une superficie de près de 4 millions d’hectares en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, pour développer des plantations de palmiers à huile.