Seedling - April 2005

Souveraineté alimentaire: un bouleversement du système alimentaire mondial

La souveraineté alimentaire est une alternative solide à la pensée dominante actuelle concernant la production alimentaire. La lutte pour la souveraineté alimentaire recouvre une grande diversité de questions comme la réforme foncière, le contrôle des territoires, les marchés locaux, la biodiversité, l'autonomie, la coopération, la dette, la santé, et de nombreuses autres questions d'une importance cruciale si on veut pouvoir produire l'alimentation localement.

La souveraineté alimentaire est une alternative solide à la pensée dominante actuelle concernant la production alimentaire. La lutte pour la souveraineté alimentaire recouvre une grande diversité de questions comme la réforme foncière, le contrôle des territoires, les marchés locaux, la biodiversité, l'autonomie, la coopération, la dette, la santé, et de nombreuses autres questions d'une importance cruciale si on veut pouvoir produire l'alimentation localement.

Resituer la question des bénéfices tirés de la biodiversité

En 2004, les membres de la Convention sur la diversité biologique ont commencé à négocier un “ régime international d’accès aux ressources génétiques et de partage des bénéfices ”. Beaucoup de gouvernements de pays en développement voient ce processus avec beaucoup d’enthousiasme. Ils en parlent comme d’un moyen de mettre fin à la biopiraterie et de réaliser enfin le “partage juste et équitable des bénéfices” dérivés de la biodiversité, depuis longtemps promis par la Convention sur la diversité biologique. En réalité, le régime aura très peu à voir avec le partage des bénéfices, et encore moins avec un partage juste et équitable. La priorité restera ce qu’elle a toujours été dans les discussions de la Convention sur la diversité biologique: elle sera donnée à l’accès aux gènes pour la recherche et la commercialisation, et sur l’établissement d’un prix pour cet accès. Le seul nouvel élément susceptible de se concrétiser dans ce régime est une certaine forme de mise en vigueur internationale pour des législations nationales sur l’accès, sans doute par un système de certificat prouvant qu’une ressource génétique a été acquise légalement.

En 2004, les membres de la Convention sur la diversité biologique ont commencé à négocier un “ régime international d’accès aux ressources génétiques et de partage des bénéfices ”. Beaucoup de gouvernements de pays en développement voient ce processus avec beaucoup d’enthousiasme. Ils en parlent comme d’un moyen de mettre fin à la biopiraterie et de réaliser enfin le “partage juste et équitable des bénéfices” dérivés de la biodiversité, depuis longtemps promis par la Convention sur la diversité biologique. En réalité, le régime aura très peu à voir avec le partage des bénéfices, et encore moins avec un partage juste et équitable. La priorité restera ce qu’elle a toujours été dans les discussions de la Convention sur la diversité biologique: elle sera donnée à l’accès aux gènes pour la recherche et la commercialisation, et sur l’établissement d’un prix pour cet accès. Le seul nouvel élément susceptible de se concrétiser dans ce régime est une certaine forme de mise en vigueur internationale pour des législations nationales sur l’accès, sans doute par un système de certificat prouvant qu’une ressource génétique a été acquise légalement.