Autres publications

Cette rubrique consiste en une liste de publications et de documents qui ne relèvent d’aucune autre catégorie. Elle contient entre autres des publications écrites par GRAIN pour d’autres organisations, les résultats de recherches communes et de projets d’écriture avec d’autres partenaires.

Ne nous laissons pas berner une fois de plus ! Deux décennies de mensonges sur le riz doré

Sur une couverture désormais célèbre du magazine Time en 2000, le riz doré était présenté comme le « riz qui pourrait sauver des millions de vies ». La prévision optimiste selon laquelle le riz génétiquement modifié (GM) serait commercialisé au début des années 2000 était un leurre : 20 ans plus tard, le riz doré n’a pas encore tenu sa promesse messianique, à savoir résoudre le problème de la carence en vitamine A (CVA) chez les enfants des pays pauvres.

Sur une couverture désormais célèbre du magazine Time en 2000, le riz doré était présenté comme le « riz qui pourrait sauver des millions de vies ». La prévision optimiste selon laquelle le riz génétiquement modifié (GM) serait commercialisé au début des années 2000 était un leurre : 20 ans plus tard, le riz doré n’a pas encore tenu sa promesse messianique, à savoir résoudre le problème de la carence en vitamine A (CVA) chez les enfants des pays pauvres.

Daewoo-Madagascar, 10 ans après

Le 18 novembre 2008, le Financial Times a révélé qu'un énorme accord était en cours de négociation entre Daewoo Logistics et le gouvernement de Madagascar. Dans le cadre de cet accord, la société sud-coréenne cherchait à obtenir pas moins de 1,3 million d'hectares pour cultiver du maïs destiné à l'exportation, sans que les communautés locales en soient informées. La révélation de cette affaire a contribué au renversement du gouvernement malgache quelques mois plus tard et a fait découvrir au monde une nouvelle tendance scandaleuse à l'accaparement de terres destinées à la production agricole, motivée par la crise alimentaire et financière. Dix ans plus tard, à quoi assistons-nous ?

Le 18 novembre 2008, le Financial Times a révélé qu'un énorme accord était en cours de négociation entre Daewoo Logistics et le gouvernement de Madagascar. Dans le cadre de cet accord, la société sud-coréenne cherchait à obtenir pas moins de 1,3 million d'hectares pour cultiver du maïs destiné à l'exportation, sans que les communautés locales en soient informées. La révélation de cette affaire a contribué au renversement du gouvernement malgache quelques mois plus tard et a fait découvrir au monde une nouvelle tendance scandaleuse à l'accaparement de terres destinées à la production agricole, motivée par la crise alimentaire et financière. Dix ans plus tard, à quoi assistons-nous ?

Les vrais producteurs de semences : Les petits producteurs sauvegardent, utilisent, partagent et améliorent la diversité semencière des cultures qui nourrissent l'Afrique

Le tableau qui nous est souvent présenté est que nous avons besoin de semences industrielles pour nourrir le monde : elles seraient plus efficaces, plus productives et plus prévisibles. Les variétés paysannes développées localement sont décrites comme des plantes arriérées, moins productives et infectées. Mais ceux d'entre nous qui ont les pieds sur terre savent que ce n'est pas la réalité en Afrique. Pour commencer avec un fait qui donne à réfléchir : la grande majorité de la nourriture produite sur le continent provient des semences d’agriculteurs locaux (selon certaines études, 80%). Si ces semences sont si « arriérées », qu'est-ce qui pousse les agriculteurs à continuer de les conserver et de les semer ? Quels avantages en tirent-ils ? Quels défis rencontrent-ils dans cet effort ? Comment doivent-ils être soutenus pour qu'ils puissent faire leur travail plus efficacement ? AFSA et GRAIN ont décidé d’en savoir plus. Nous travaillons avec de nombreuses organisations partenaires à travers le continent, dont beaucoup sont impliquées dans des activités locales sur la diversité des semences. L'AFSA ainsi que de nombreuses autres organisations de la société civile (OSC) sur le continent ont adopté le terme « systèmes de semences paysannes (FMSS) » pour reconnaître ces pratiques qui ont été considérées par plusieurs parties comme « informelles ».

Le tableau qui nous est souvent présenté est que nous avons besoin de semences industrielles pour nourrir le monde : elles seraient plus efficaces, plus productives et plus prévisibles. Les variétés paysannes développées localement sont décrites comme des plantes arriérées, moins productives et infectées. Mais ceux d'entre nous qui ont les pieds sur terre savent que ce n'est pas la réalité en Afrique. Pour commencer avec un fait qui donne à réfléchir : la grande majorité de la nourriture produite sur le continent provient des semences d’agriculteurs locaux (selon certaines études, 80%). Si ces semences sont si « arriérées », qu'est-ce qui pousse les agriculteurs à continuer de les conserver et de les semer ? Quels avantages en tirent-ils ? Quels défis rencontrent-ils dans cet effort ? Comment doivent-ils être soutenus pour qu'ils puissent faire leur travail plus efficacement ? AFSA et GRAIN ont décidé d’en savoir plus. Nous travaillons avec de nombreuses organisations partenaires à travers le continent, dont beaucoup sont impliquées dans des activités locales sur la diversité des semences. L'AFSA ainsi que de nombreuses autres organisations de la société civile (OSC) sur le continent ont adopté le terme « systèmes de semences paysannes (FMSS) » pour reconnaître ces pratiques qui ont été considérées par plusieurs parties comme « informelles ».

Émissions impossibles : Comment les grandes entreprises du secteur de la viande et des produits laitiers réchauffent la planète

Dans les prochaines décennies, les plus grandes entreprises mondiales de viande et de produits laitiers du monde pourraient supplanter ExxonMobil, Shell ou BP et devenir les plus grands pollueurs climatiques du monde. À l'heure où la planète doit réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre (GES), ces géants mondiaux des protéines animales tirent la consommation vers le haut en augmentant la production et les exportations. Parmi les 35 plus grandes entreprises du monde que GRAIN et IATP ont étudiées, nous avons constaté que la plupart ne déclarent pas leurs données sur les émissions de GES et peu ont fixé des objectifs qui pourraient réduire leurs émissions globales. Nous devons de toute urgence construire des systèmes alimentaires qui répondent aux besoins des agriculteurs, des consommateurs et de la planète. Mais pour cela, nous devons briser le pouvoir des grands conglomérats de la viande et des produits laitiers et les obliger à rendre des comptes sur leur empreinte climatique surdimensionnée.

Dans les prochaines décennies, les plus grandes entreprises mondiales de viande et de produits laitiers du monde pourraient supplanter ExxonMobil, Shell ou BP et devenir les plus grands pollueurs climatiques du monde. À l'heure où la planète doit réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre (GES), ces géants mondiaux des protéines animales tirent la consommation vers le haut en augmentant la production et les exportations. Parmi les 35 plus grandes entreprises du monde que GRAIN et IATP ont étudiées, nous avons constaté que la plupart ne déclarent pas leurs données sur les émissions de GES et peu ont fixé des objectifs qui pourraient réduire leurs émissions globales. Nous devons de toute urgence construire des systèmes alimentaires qui répondent aux besoins des agriculteurs, des consommateurs et de la planète. Mais pour cela, nous devons briser le pouvoir des grands conglomérats de la viande et des produits laitiers et les obliger à rendre des comptes sur leur empreinte climatique surdimensionnée.

Les grandes entreprises de commerce électronique se lancent dans le détail

Le commerce électronique s’étend rapidement dans la distribution et le commerce alimentaires dans toute l’Asie. L’émergence de services de livraison d’alimentation en ligne en particulier provoque d’importants changements dans les chaînes d’approvisionnement des denrées alimentaires de la ferme à l’assiette. Et pourtant, peu de pays disposent d’une règlementation couvrant la distribution alimentaire en ligne, notamment la sécurité et les risques sanitaires des aliments, ou même de règlements sur le commerce alimentaire électronique transfrontalier. Certaines des plus grosses entreprises mondiales de commerce électronique et de détail ont engagé une offensive pour prendre la main sur le commerce alimentaire en ligne et assurer son expansion, ce qui entraîne des conséquences sévères pour les systèmes alimentaires locaux, les vendeurs de rue et les petits paysans.  

Le commerce électronique s’étend rapidement dans la distribution et le commerce alimentaires dans toute l’Asie. L’émergence de services de livraison d’alimentation en ligne en particulier provoque d’importants changements dans les chaînes d’approvisionnement des denrées alimentaires de la ferme à l’assiette. Et pourtant, peu de pays disposent d’une règlementation couvrant la distribution alimentaire en ligne, notamment la sécurité et les risques sanitaires des aliments, ou même de règlements sur le commerce alimentaire électronique transfrontalier. Certaines des plus grosses entreprises mondiales de commerce électronique et de détail ont engagé une offensive pour prendre la main sur le commerce alimentaire en ligne et assurer son expansion, ce qui entraîne des conséquences sévères pour les systèmes alimentaires locaux, les vendeurs de rue et les petits paysans.  

Le Collectif des Semences d'Amérique Latine présente le documentaire « Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? »

Produit conjointement par huit organisations d’Amérique latine et réalisé par Radio Mundo Real, le documentaire « Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? » expose les expériences et les luttes des mouvements de défense des semences locales en Amérique latine, actifs en Équateur, au Brésil, au Costa Rica, au Mexique, au Honduras, en Argentine, en Colombie et au Guatemala.

Produit conjointement par huit organisations d’Amérique latine et réalisé par Radio Mundo Real, le documentaire « Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? » expose les expériences et les luttes des mouvements de défense des semences locales en Amérique latine, actifs en Équateur, au Brésil, au Costa Rica, au Mexique, au Honduras, en Argentine, en Colombie et au Guatemala.

Conflit foncier en Côte d'Ivoire : les communautés se défendent face à SIAT et l'État

Tout commença un bon matin d’août 2011, quand trois communautés villageoises situées dans le centre-est de la Côte d’Ivoire apprirent qu’une société belge nommée SIAT allait s’installer sur leurs terres. Peu après, un projet d’agrobusiness venait s’installer pour la monoculture d’hévéa sur 11 000 hectares de terres que les communautés n’avaient jamais ni vendues, ni cédées, et que SIAT n’était pas en droit d’exploiter.

Tout commença un bon matin d’août 2011, quand trois communautés villageoises situées dans le centre-est de la Côte d’Ivoire apprirent qu’une société belge nommée SIAT allait s’installer sur leurs terres. Peu après, un projet d’agrobusiness venait s’installer pour la monoculture d’hévéa sur 11 000 hectares de terres que les communautés n’avaient jamais ni vendues, ni cédées, et que SIAT n’était pas en droit d’exploiter.

Le RCEP en Inde : profit garanti pour les transnationales de l’industrie laitière, montée de la résistance paysanne

Dans le cadre des négociations actuelles sur le Partenariat économique régional global (RCEP), l’Inde est acculée à ouvrir ses marchés. Le RCEP, accord de libre-échange entre 16 pays asiatiques, dont des producteurs géants comme la Chine, doit réduire à zéro les taxes à l’importation sur les biens, agricoles comme industriels, pour plus de 92 pour cent des lignes tarifaires. Comme il s’agit de l’accord commercial le plus important du monde, il aura un impact sur la moitié de la population mondiale, dont 420 millions de petites fermes familiales qui produisent 80 pour cent de l’alimentation de l’Asie.  

Dans le cadre des négociations actuelles sur le Partenariat économique régional global (RCEP), l’Inde est acculée à ouvrir ses marchés. Le RCEP, accord de libre-échange entre 16 pays asiatiques, dont des producteurs géants comme la Chine, doit réduire à zéro les taxes à l’importation sur les biens, agricoles comme industriels, pour plus de 92 pour cent des lignes tarifaires. Comme il s’agit de l’accord commercial le plus important du monde, il aura un impact sur la moitié de la population mondiale, dont 420 millions de petites fermes familiales qui produisent 80 pour cent de l’alimentation de l’Asie.  

Supermarchés, chaînes d’approvisionnement transnationales et violations du droit du travail

Les chaînes d’approvisionnement transnationales sont des réseaux d’entreprises locales qui répondent aux demandes des entreprises transnationales ; la demande concerne principalement les matières premières et les pièces de produits manufacturés. Ce sont les entreprises transnationales qui fixent les termes des échanges au sein de la chaîne d’approvisionnement : qualité, prix, quantités et délais. Elles laissent aux fournisseurs le soin de déterminer les conditions de travail et la gestion de la sécurité et des questions environnementales. Le commerce de détail et les supermarchés sont des exemples bien connus de chaînes d’approvisionnement transnationales, ainsi que les centres d’appel, les services postaux ou la gestion du transport.

Les chaînes d’approvisionnement transnationales sont des réseaux d’entreprises locales qui répondent aux demandes des entreprises transnationales ; la demande concerne principalement les matières premières et les pièces de produits manufacturés. Ce sont les entreprises transnationales qui fixent les termes des échanges au sein de la chaîne d’approvisionnement : qualité, prix, quantités et délais. Elles laissent aux fournisseurs le soin de déterminer les conditions de travail et la gestion de la sécurité et des questions environnementales. Le commerce de détail et les supermarchés sont des exemples bien connus de chaînes d’approvisionnement transnationales, ainsi que les centres d’appel, les services postaux ou la gestion du transport.

Ces accords commerciaux qui influent sur les lois semencières en Afrique

L’autonomie des Etats africains en matière de politique semencière est limitée par les accords commerciaux, comme les accords dits de libre-échange ou les traités sur l’investissement, signés entre Etats. Certes, en principe, chaque pays a la souveraineté de signer ou ne pas signer ces accords. Mais les pays sont très souvent contraints de les conclure pour des raisons financières, géopolitiques, sécuritaires ou autres. GRAIN a publié un état des lieux des accords de ce type ou bien signés ou bien en voie de négociation en juin 2016. Aujourd’hui, où en est-on ?  

L’autonomie des Etats africains en matière de politique semencière est limitée par les accords commerciaux, comme les accords dits de libre-échange ou les traités sur l’investissement, signés entre Etats. Certes, en principe, chaque pays a la souveraineté de signer ou ne pas signer ces accords. Mais les pays sont très souvent contraints de les conclure pour des raisons financières, géopolitiques, sécuritaires ou autres. GRAIN a publié un état des lieux des accords de ce type ou bien signés ou bien en voie de négociation en juin 2016. Aujourd’hui, où en est-on ?  

L’empreinte climatique démesurée des industries de la viande et des produits laitiers

Trois producteurs de viande, JBS, Cargill et Tyson, ont émis, l’an dernier, davantage de gaz de serre que la France toute entière et presque autant que les plus grandes compagnies pétrolières comme Exxon, BP et Shell. Peu d’industriels de la viande et des produits laitiers calculent ou publient leurs émissions. Aussi pour la première fois avons-nous fait une estimation des émissions de l’industrie en matière d’élevage, en utilisant la méthode la plus complète conçue à ce jour par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Et avant que les industries de la viande et des produits laitiers ne descendent sur la COP23 pour diffuser leur histoire de « nourrir le monde », mettons les choses au point : leurs émissions pourraient nous amener à un point de non-retour.

Trois producteurs de viande, JBS, Cargill et Tyson, ont émis, l’an dernier, davantage de gaz de serre que la France toute entière et presque autant que les plus grandes compagnies pétrolières comme Exxon, BP et Shell. Peu d’industriels de la viande et des produits laitiers calculent ou publient leurs émissions. Aussi pour la première fois avons-nous fait une estimation des émissions de l’industrie en matière d’élevage, en utilisant la méthode la plus complète conçue à ce jour par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Et avant que les industries de la viande et des produits laitiers ne descendent sur la COP23 pour diffuser leur histoire de « nourrir le monde », mettons les choses au point : leurs émissions pourraient nous amener à un point de non-retour.

Les Africains réclament une véritable action pour le climat

À l’occasion de la 23e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques qui aura lieu à Bonn en Allemagne, le Maroc cèdera la présidence aux îles Fidji.

À l’occasion de la 23e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques qui aura lieu à Bonn en Allemagne, le Maroc cèdera la présidence aux îles Fidji.

GRAINE de désespoir : les communautés perdent leurs terres et leurs sources d’eau dans l’agro-industrie d’OLAM au Gabon

« Dans ces soit disant contrats gagnants-gagnants, j’aimerais bien savoir ce que nous Communautés impactées nous gagnons, au contraire nous perdons et nous sommes même en train de mourir à petit feu » C’est avec ce cri de désespoir que Célestine Ndong décrit la situation amère à Mouilla, Gabon, où le programme GRAINE se déploie depuis quelques années.

« Dans ces soit disant contrats gagnants-gagnants, j’aimerais bien savoir ce que nous Communautés impactées nous gagnons, au contraire nous perdons et nous sommes même en train de mourir à petit feu » C’est avec ce cri de désespoir que Célestine Ndong décrit la situation amère à Mouilla, Gabon, où le programme GRAINE se déploie depuis quelques années.

20 ans de soja transgénique dans le Cône sud de l'Amérique latine, 20 raisons de l'interdire définitivement

Le Service international pour l'acquisition d'applications agricoles biotechnologiques (ISAAA) vient de publier son rapport annuel, qui confirme que le Cône sud de l'Amérique latine est la région du monde où l'on cultive le plus d'OGM et où l'on recense la plus grande superficie de terres consacrées à un seul type de monoculture (plus de 54 millions d'hectares de soja transgénique au Brésil, en Argentine, au Paraguay, en Uruguay et dans le sud de la Bolivie).

Le Service international pour l'acquisition d'applications agricoles biotechnologiques (ISAAA) vient de publier son rapport annuel, qui confirme que le Cône sud de l'Amérique latine est la région du monde où l'on cultive le plus d'OGM et où l'on recense la plus grande superficie de terres consacrées à un seul type de monoculture (plus de 54 millions d'hectares de soja transgénique au Brésil, en Argentine, au Paraguay, en Uruguay et dans le sud de la Bolivie).