A contre-courant

A contre-courant est une série de courtes prises de position sur les évolutions et les développements récents des questions sur lesquelles travaille GRAIN. Chaque article est centré sur un sujet d'actualité spécifique.  

Avec les accords de libre-échange, le Japon plonge ses griffes dans le coeur de la biodiversité

Le gouvernement japonais utilise de plus en plus les accords de libre-échange (ALE) pour resserrer le contrôle qu'ont les grandes entreprises sur les semences et d'autres formes de biodiversité, cruciales pour l'alimentation, l'agriculture et la médecine. Ainsi, les deux contrats signés ce mois-ci avec le Chili et l’Indonésie, placent le Japon dans la grande ligue des nations qui utilisent les accords bilatéraux pour abolir la conservation des semences fermières.

Le gouvernement japonais utilise de plus en plus les accords de libre-échange (ALE) pour resserrer le contrôle qu'ont les grandes entreprises sur les semences et d'autres formes de biodiversité, cruciales pour l'alimentation, l'agriculture et la médecine. Ainsi, les deux contrats signés ce mois-ci avec le Chili et l’Indonésie, placent le Japon dans la grande ligue des nations qui utilisent les accords bilatéraux pour abolir la conservation des semences fermières.

Monsanto s'active à renforcer son contrôle sur l'Amérique latine

Au cours des deux derniers mois, la presse latino-américaine a été inondée d'informations sur la nouvelle offensive de Monsanto dans plusieurs pays d'Amérique latine. La multinationale étasunienne semble déterminée à envahir totalement le continent avec les cultures GM (génétiquement modifiées) et à écraser la résistance qui s'est élevée en réponse à la tentative de l'entreprise de contrôler et de dominer l'agriculture latino-américaine.

Au cours des deux derniers mois, la presse latino-américaine a été inondée d'informations sur la nouvelle offensive de Monsanto dans plusieurs pays d'Amérique latine. La multinationale étasunienne semble déterminée à envahir totalement le continent avec les cultures GM (génétiquement modifiées) et à écraser la résistance qui s'est élevée en réponse à la tentative de l'entreprise de contrôler et de dominer l'agriculture latino-américaine.

La grippe aviaire: une aubaine pour 'Big Chicken'

La crise de la grippe aviaire continue de faire rage. Il y a un an, alors que les gouvernements s’entêtaient à mettre en place des équipes de surveillance dans les zones humides et que l’Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montrait d’un doigt accusateur l’abondante volaille élevée à la ferme en Asie et en Afrique, GRAIN et d’autres groupes faisaient remarquer que c’était bien l’élevage de volaille industriel à large échelle et le commerce mondial de la volaille qui propageaient la grippe aviaire - et non les oiseaux sauvages ou ceux de basse-cour. Aujourd’hui, tout le monde le sait, même si on ne fait pas grand chose pour contrôler la source industrielle du problème, et les gouvernements continuent à débiter impudemment la théorie de l’oiseau sauvage afin d’échapper à leurs responsabilités. Il y a à peine quelques semaines, les autorités moscovites ont attribué aux oiseaux migrateurs un cas de grippe aviaire aux abords de la ville – au beau milieu de l’hiver russe.Cependant, un aspect bien plus sinistre de la crise de la grippe aviaire commence à devenir plus apparent. L’année dernière, nous alertions sur le fait que la grippe aviaire servait à favoriser les intérêts de puissantes compagnies, mettant en danger les moyens d’existence et la santé de millions de personnes. Aujourd’hui, plus que jamais, l’agrobusiness utilise cette calamité pour consolider ses chaînes alimentaires ferme-usine-supermarché alors que ses concurrents des petites fermes sont criminalisés. De leur côté, les sociétés pharmaceutiques exploitent les bonnes volontés investies dans la base de données mondiale des échantillons de grippe pour profiter des marchés captifs prêts à tout pour avoir des vaccins. Deux agences des Nations Unies – la FAO et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – sont au centre de cette affaire, utilisant leur stature internationale, l’accès aux gouvernements et le contrôle sur les financements des donateurs pour favoriser les programmes des compagnies.

La crise de la grippe aviaire continue de faire rage. Il y a un an, alors que les gouvernements s’entêtaient à mettre en place des équipes de surveillance dans les zones humides et que l’Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montrait d’un doigt accusateur l’abondante volaille élevée à la ferme en Asie et en Afrique, GRAIN et d’autres groupes faisaient remarquer que c’était bien l’élevage de volaille industriel à large échelle et le commerce mondial de la volaille qui propageaient la grippe aviaire - et non les oiseaux sauvages ou ceux de basse-cour. Aujourd’hui, tout le monde le sait, même si on ne fait pas grand chose pour contrôler la source industrielle du problème, et les gouvernements continuent à débiter impudemment la théorie de l’oiseau sauvage afin d’échapper à leurs responsabilités. Il y a à peine quelques semaines, les autorités moscovites ont attribué aux oiseaux migrateurs un cas de grippe aviaire aux abords de la ville – au beau milieu de l’hiver russe.Cependant, un aspect bien plus sinistre de la crise de la grippe aviaire commence à devenir plus apparent. L’année dernière, nous alertions sur le fait que la grippe aviaire servait à favoriser les intérêts de puissantes compagnies, mettant en danger les moyens d’existence et la santé de millions de personnes. Aujourd’hui, plus que jamais, l’agrobusiness utilise cette calamité pour consolider ses chaînes alimentaires ferme-usine-supermarché alors que ses concurrents des petites fermes sont criminalisés. De leur côté, les sociétés pharmaceutiques exploitent les bonnes volontés investies dans la base de données mondiale des échantillons de grippe pour profiter des marchés captifs prêts à tout pour avoir des vaccins. Deux agences des Nations Unies – la FAO et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – sont au centre de cette affaire, utilisant leur stature internationale, l’accès aux gouvernements et le contrôle sur les financements des donateurs pour favoriser les programmes des compagnies.

Une autre solution miracle pour l'Afrique?

Deux importantes fondations caritatives privées des Etats-Unis, Rockefeller et Gates, ont proclamé une "nouvelle" Révolution verte pour l'Afrique. 150 millions de dollars vont être déversés sur le continent sous la forme de nouvelles semences, et pour servir à faire en sorte que les petits agriculteurs les cultivent.Il n'y a là rien de nouveau. C'est toujours la même recette, utilisant les mêmes ingrédients, que la même agence qui a perpétré la première Révolution verte démarrée dans les années 50 essaie d'imposer. Elle a échoué en Afrique parce qu'elle a négligé d'écouter les agriculteurs autochtones, comme elle a négligé de leur poser des questions, alors qu'ils cultivent leurs terres depuis des générations.

Deux importantes fondations caritatives privées des Etats-Unis, Rockefeller et Gates, ont proclamé une "nouvelle" Révolution verte pour l'Afrique. 150 millions de dollars vont être déversés sur le continent sous la forme de nouvelles semences, et pour servir à faire en sorte que les petits agriculteurs les cultivent.Il n'y a là rien de nouveau. C'est toujours la même recette, utilisant les mêmes ingrédients, que la même agence qui a perpétré la première Révolution verte démarrée dans les années 50 essaie d'imposer. Elle a échoué en Afrique parce qu'elle a négligé d'écouter les agriculteurs autochtones, comme elle a négligé de leur poser des questions, alors qu'ils cultivent leurs terres depuis des générations.

Des monocultures durables ? Non merci!

Le "développement durable" a toujours été un concept-caméléon, facilement utilisé pour mystifier la destruction de l'environnement. L'agrobusiness est particulièrement doué pour ce genre d’écoblanchiment. Sa dernière astuce est de présenter les monocultures industrielles comme durables. Aujourd'hui des projets de ce genre soutenus par les entreprises privées surgissent partout dans le monde, allant des "plantations durables de palmiers à huile" aux "fermes d'élevage durables de saumon". Ce à quoi on peut s'attendre de la part de l'agrobusiness. Mais ce qui est plus inquiétant cependant, c'est que des ONG et des groupes d'agriculteurs participent aussi à ces projets des entreprises privées. Ce numéro d' A contre courant examine de manière critique certains de ces projets et les nouvelles formes, les nouveaux acteurs et le nouveau langage qu'ils utilisent pour arriver au même objectif de toujours, celui de transformer notre alimentation et la biodiversité en marchandises mondialisées.

Le "développement durable" a toujours été un concept-caméléon, facilement utilisé pour mystifier la destruction de l'environnement. L'agrobusiness est particulièrement doué pour ce genre d’écoblanchiment. Sa dernière astuce est de présenter les monocultures industrielles comme durables. Aujourd'hui des projets de ce genre soutenus par les entreprises privées surgissent partout dans le monde, allant des "plantations durables de palmiers à huile" aux "fermes d'élevage durables de saumon". Ce à quoi on peut s'attendre de la part de l'agrobusiness. Mais ce qui est plus inquiétant cependant, c'est que des ONG et des groupes d'agriculteurs participent aussi à ces projets des entreprises privées. Ce numéro d' A contre courant examine de manière critique certains de ces projets et les nouvelles formes, les nouveaux acteurs et le nouveau langage qu'ils utilisent pour arriver au même objectif de toujours, celui de transformer notre alimentation et la biodiversité en marchandises mondialisées.

Grippe aviaire: une réponse mondiale imposée d'en haut

Ce rapport de GRAIN analyse les politiques à l'origine de cette réponse mondiale et ses conséquences pour les pauvres. GRAIN constate que les organismes des Nations-Unies qui se trouvent en première ligne de la réponse internationale à la grippe aviaire, l'OMS et la FAO, mènent des stratégies imposées de manière directive pour éradiquer la grippe aviaire. Et ces stratégies sont en même temps en train de détruire à long terme les bases de solutions soutenant les plus démunis.

Ce rapport de GRAIN analyse les politiques à l'origine de cette réponse mondiale et ses conséquences pour les pauvres. GRAIN constate que les organismes des Nations-Unies qui se trouvent en première ligne de la réponse internationale à la grippe aviaire, l'OMS et la FAO, mènent des stratégies imposées de manière directive pour éradiquer la grippe aviaire. Et ces stratégies sont en même temps en train de détruire à long terme les bases de solutions soutenant les plus démunis.

Que devient la biosécurité?

Dans la plupart des pays, les processus politiques concernant les lois et les politiques de biosécurité sont déconnectés des populations qu'ils sont censés servir. Cela se passe ainsi: un petit groupe composé de membres de l'élite locale est assis autour d'une table avec des technocrates. Et l'industrie GM est là aussi, avec ses attachés-cases pleins d'argent, pendant que les petits agriculteurs sont complètement écartés du processus.

Dans la plupart des pays, les processus politiques concernant les lois et les politiques de biosécurité sont déconnectés des populations qu'ils sont censés servir. Cela se passe ainsi: un petit groupe composé de membres de l'élite locale est assis autour d'une table avec des technocrates. Et l'industrie GM est là aussi, avec ses attachés-cases pleins d'argent, pendant que les petits agriculteurs sont complètement écartés du processus.

La nouvelle loi Irakienne sur les brevets - Une déclaration de guerre contre les fermiers

Un rapport par GRAIN et Focus on the Global South révèle que une nouvelle législation a été mise en place en Iraq avec grand soin par les Etats-Unis. Cette législation empêche les fermiers de réutiliser les semences récoltées provenant de variétés récemment enregistrées et par conséquent livre le marché des semences aux corporations transnationales.

Un rapport par GRAIN et Focus on the Global South révèle que une nouvelle législation a été mise en place en Iraq avec grand soin par les Etats-Unis. Cette législation empêche les fermiers de réutiliser les semences récoltées provenant de variétés récemment enregistrées et par conséquent livre le marché des semences aux corporations transnationales.

Face à la contamination: cinq raisons de rejeter la coexistence

Il est temps d’avoir un discours plus direct sur les questions de contamination et de coexistence. La coexistence entre les cultures génétiquement modifiées et celles qui ne le sont pas est impossible et les décideurs politiques doivent cesser de prétendre le contraire. La contamination génétique est une conséquence inévitable de l’agriculture génétiquement modifiée et une stratégie délibérée de la part de l’industrie pour mettre le monde entier devant le fait accompli et obtenir ainsi qu’il accepte les cultures génétiquement modifiées. Il faut oublier la coexistence et refuser totalement les cultures génétiquement modifiées.

Il est temps d’avoir un discours plus direct sur les questions de contamination et de coexistence. La coexistence entre les cultures génétiquement modifiées et celles qui ne le sont pas est impossible et les décideurs politiques doivent cesser de prétendre le contraire. La contamination génétique est une conséquence inévitable de l’agriculture génétiquement modifiée et une stratégie délibérée de la part de l’industrie pour mettre le monde entier devant le fait accompli et obtenir ainsi qu’il accepte les cultures génétiquement modifiées. Il faut oublier la coexistence et refuser totalement les cultures génétiquement modifiées.