https://grain.org/e/4543

Cours régional sur les fondements holistiques pour l’évaluation et la régulation du génie génétique et des OGM en Afrique, 5ème Edition.

by Jinukun | 9 Jul 2012

COURS REGIONAL AFRIQUE FRANCOPHONE, EDITION 2012
Dates : 03 – 15 décembre 2012 ; Lieu : Cotonou / Bénin

Jinukun, point focal de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN) invite les personnes répondant aux critères définis ci-après à s’inscrire au cours régional Afrique francophone, 5ème Edition.

Thème :
Les fondements holistiques pour l’évaluation et la régulation du Génie Génétique et des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) en Afrique

Il y a quelques semaines, Radio France Internationale a retenti d’une nouvelle qui a surpris plus d’un : « Cette année, le Burkina Faso abandonne le coton OGM » et la journaliste de continuer « Le Burkina Faso était le fer de lance du coton transgénique en Afrique de l'Ouest. Très déçues par les rendements et la qualité de ce coton OGM, les sociétés cotonnières burkinabè reviennent cette année au coton conventionnel. (…) Le coton transgénique n'a pas tenu ses promesses au Burkina Faso ». Suite à cette information, un reportage de France 24 montre, au côté de paysans témoignant du succès du coton Bt,  d’autres paysans qui manifestent leur déception à cause des promesses non tenues du coton Bt qu’on les forçait à cultiver. En Inde aussi, les résultats ne sont pas probants. Cependant on apprend que les USA sensibilisent les décideurs au Cameroun pour qu’ils adoptent les OGM dans l’agriculture, comme solution à l’élimination de la faim (Cf. Le quotidien de l’Economie, N° 100 du 6 juin 2012). C’est même un chercheur Burkinabè qui a été invité pour convaincre ses homologues du Cameroun.

La pression ne baisse donc pas sur les chercheurs et les décideurs africains. Malheureusement, cela se fait avec les mêmes arguments peu fondés de l’élimination de la faim en Afrique par les OGM. Ceci montre combien la vigilance est encore nécessaire, mais surtout le besoin d’avoir sur le continent des personnes averties, capables de regard critique sur les promesses faites un peu trop facilement. Cela a toujours été l’objectif du Cours Régional qui est, cette année, à sa cinquième édition.

Dans ce contexte, le Projet Régional Biosécurité, soutenu par la Banque Mondiale, avance et se complexifie du fait de son élargissement de l’UEMOA à la CEDEAO et au CILSS. Des laboratoires sont en train d’être équipés officiellement pour soutenir les objectifs de biosécurité du projet. En effet l’avant-projet de règlement portant cadre juridique communautaire de biosécurité n’a pas convaincu les Organisations de la Société Civile d’Afrique de l’Ouest, sur les véritables intentions des institutions qui l’ont proposé. A l’occasion de l’atelier régional d’octobre 2011 organisé à Ouagadougou et financé par l’UEMOA, les OSC ci-dessus mentionnées ont marqué leurs réserves, fait des propositions d’amendement et publié une déclaration qui donne leur position quant au contenu de l’avant-projet de règlement communautaire.

On peut dire que le débat s’approfondit lentement, mais sûrement sur la problématique de l’introduction des OGM dans l’agriculture en Afrique, grâce à ce Cours Régional, qui, une fois par an depuis environ six ans, rassemble des auditeurs provenant de plusieurs pays d’Afrique francophone. L’édition de 2012 ne dérogera pas à la règle. Elle s’adresse aux cadres actifs dans des structures privées et publiques de développement, à des chercheurs qui souhaitent élargir leur vision de la science en sortant de leur tour d’ivoire et à des étudiants capables de saisir l’occasion d’une réflexion pluridimensionnelle, pour scruter les questions liées au génie génétique aux divers plans biologique, économique, juridique, socioculturel, éthique, etc.

Au plan pédagogique, le cours garde ses moyens d’animation que sont : les exposés-débats, les panels de discussion, les travaux dirigés, les travaux pratiques de laboratoire et les supports audiovisuels. A la fin du cours, une attestation de participation est remise à chaque participant(e). Ceux ou celles qui désireraient obtenir un certificat doivent présenter une étude de 20 pages maximum portant sur un sujet en rapport avec le thème du cours. Ces personnes peuvent venir au cours en ayant déjà une proposition de thème pour l’étude. Dans tous les cas, le thème sera définitivement arrêté à la fin de la première semaine du cours. L’étude doit être impérativement soumise à l’appréciation du jury désigné par l’équipe pédagogique du cours, dans les trois mois suivant la fin du cours. Le jury dispose de trois mois à partir de la date de soumission pour statuer sur l’étude. Une note de 12 sur 20 au minimum est requise pour l’obtention du certificat. Plus de détail sera communiqué aux candidat(e)s au cours de la première semaine de cours. D’autres activités ‘post cours’ seront décidées de commun accord entre les participant(e)s et l’équipe pédagogique.

Télécharger l'annonce complète (PDF)

 

Author: Jinukun
Links in this article:
  • [1] http://www.grain.org/fr/bulletin_board/entries/4503-cette-annee-le-burkina-faso-abandonne-le-coton-ogm
  • [2] http://www.grain.org/fr/bulletin_board/entries/4543-cours-regional-sur-les-fondements-holistiques-pour-l-evaluation-et-la-regulation-du-genie-genetique-et-des-ogm-en-afrique-5eme-edition.pdf?_preview=1