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La bio-piraterie freine la promotion des ressources génétiques (chercheur)

by Sokhna Bator Sall | 10 Oct 2011

espoir.jpeg Agence de presse sénégalaise 07/10/2011

Envoyée spéciale : Sokhna Bator Sall

Cotonou, 7 oct (APS) - La bio-piraterie est un obstacle à la promotion des ressources génétiques, soutient Jeanne Zoundjihekpon, maître de conférence dans une université béninoise, dans un ouvrage venant de parâitre.

Mme Zoundjihekpon préconise la valorisation des ressources biologiques locales comme alternative aux organismes génétiquement modifiés (OGM), dans son ouvrage, ‘’La piraterie des ressources biologiques ou bio-piraterie’’.

Elle a écrit cet ouvrage en collaboration avec une ONG, dans le but de renforcer la prise de conscience des communautés sur le système de brevet biotechnologique.

‘’Un tout petit nombre de personnes profite du système de brevet biotechnologique et impose ses points de vue sur les normes et les procédures agréées’’, dénonce Jeanne Zoundjihekpon.

L’ouvrage traite de la question des brevets sur la biodiversité africaine et la protection des obtentions végétales.

Le document, d’une quarantaine de pages, met en relief le fossé qui sépare les pratiques traditionnelles de production en Afrique des considérations d’économie moderne sur le concept de biens marchands.

‘’C’est une synthèse des éléments clés touchant à l’éternel problème de partage équitable des produits de la nature au niveau mondial en général et de l’Afrique en particulier, dans ses relations économiques et politiques avec le monde développé’’, a expliqué Mme Zoundjihekpon.

‘’Le scientifique africain est interpellé sur l’intérêt et la portée des connaissances endogènes entretenues telles quelles depuis des millénaires face à l’économie rationnelle du marché international’’, a-t-elle souligné.

Selon Jeanne Zoundjihekpon, dans la recherche de solutions socio-économiques appropriées, il faut valoriser les ressources biologiques locales tout en mettant en place les mécanismes juridico-politiques et diplomatiques de négociation.

‘’Ces mécanismes sont destinés à défendre les intérêts des producteurs africains lors des rencontres stratégiques réglementant le commerce international d’une manière générale’’, a expliqué l’universitaire.

La convention sur la biodiversité a été signée en 1982. Elle a été ratifiée par plus de 170 pays. Elle reconnaît la souveraineté des Etats sur leurs ressources génétiques.

SBS/OID/ESF

http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=85199

Author: Sokhna Bator Sall
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