Vous pensez qu'il y a un problème à l'OMC ? Le système mondial de brevets de l'OMPI pourrait être bien pire.

Un nouveau rapport de GRAIN présente les négociations se déroulant à l'OMPI concernant un nouveau traité des droits des brevets, et ce que cela signifie pour de nombreux pays dans le monde. Pour les multinationales et les grandes puissances comme les Etats-Unis ou l'Europe, un système mondial de brevets est un instrument capital pour le contrôle d'une économie globalisée. Mais c'est une mauvaise nouvelle pour les pays en développement et leurs citoyens, qui pourraient même perdre le peu de liberté qui leur a été laissée pour adapter les systèmes de brevets aux objectifs de développement national...

Un nouveau rapport de GRAIN présente les négociations se déroulant à l'OMPI concernant un nouveau traité des droits des brevets, et ce que cela signifie pour de nombreux pays dans le monde. Pour les multinationales et les grandes puissances comme les Etats-Unis ou l'Europe, un système mondial de brevets est un instrument capital pour le contrôle d'une économie globalisée. Mais c'est une mauvaise nouvelle pour les pays en développement et leurs citoyens, qui pourraient même perdre le peu de liberté qui leur a été laissée pour adapter les systèmes de brevets aux objectifs de développement national...

OGM

Izwi neTarisiro - Le jury des citoyens du Zimbabwe

Le Zimbabwe affrontant une situation économique difficile et des problèmes de réforme foncière, son secteur agricole est en plein désarroi. Un jury de citoyens s'est tenu pour tenter d'améliorer la qualité et la pertinence des politiques affectant les petits agriculteurs. A un moment où les cultures génétiquement modifiées sont présentées comme la solution pour la sécurité alimentaire de l'Afrique, le jury de citoyens du Zimbabwe a montré que pour beaucoup d'agriculteurs, la question des semences quelles qu'elles soient, représente seulement une partie de l'ensemble des nombreux facteurs affectant leur capacité à nourrir leurs familles.

Le Zimbabwe affrontant une situation économique difficile et des problèmes de réforme foncière, son secteur agricole est en plein désarroi. Un jury de citoyens s'est tenu pour tenter d'améliorer la qualité et la pertinence des politiques affectant les petits agriculteurs. A un moment où les cultures génétiquement modifiées sont présentées comme la solution pour la sécurité alimentaire de l'Afrique, le jury de citoyens du Zimbabwe a montré que pour beaucoup d'agriculteurs, la question des semences quelles qu'elles soient, représente seulement une partie de l'ensemble des nombreux facteurs affectant leur capacité à nourrir leurs familles.

Un tournant dans la révision de l'Accord sur les ADPIC ?

Des modifications seront-elles enfin apportées au régime de brevet du vivant de l'Accord sur les ADPIC au sommet mondial du commerce de Cancun ? Après plus de quatre années de situation bloquée entre les pays développés et les pays en développement, certains signes donnent à penser que les choses commencent à bouger. L'un d'entre eux est l'existence de discussions au sein de l'OMC concernant l'obligation pour les demandeurs de brevets de révéler -rendre public- l'endroit où ils ont acquis le matériel génétique végétal ou les informations sur des inventions impliquant des savoirs traditionnels. Un autre signe est le débat qui se déroule en parallèle pour savoir si le système de brevet reconnaît les savoirs traditionnels dans leurs droits propres et de quelle manière. Le groupe africain à l'OMC a ajouté une nouvelle dimension au débat en déposant une proposition destinée à inclure formellement les savoirs traditionnels dans les règlements de l'Accord sur les ADPIC.

Des modifications seront-elles enfin apportées au régime de brevet du vivant de l'Accord sur les ADPIC au sommet mondial du commerce de Cancun ? Après plus de quatre années de situation bloquée entre les pays développés et les pays en développement, certains signes donnent à penser que les choses commencent à bouger. L'un d'entre eux est l'existence de discussions au sein de l'OMC concernant l'obligation pour les demandeurs de brevets de révéler -rendre public- l'endroit où ils ont acquis le matériel génétique végétal ou les informations sur des inventions impliquant des savoirs traditionnels. Un autre signe est le débat qui se déroule en parallèle pour savoir si le système de brevet reconnaît les savoirs traditionnels dans leurs droits propres et de quelle manière. Le groupe africain à l'OMC a ajouté une nouvelle dimension au débat en déposant une proposition destinée à inclure formellement les savoirs traditionnels dans les règlements de l'Accord sur les ADPIC.

Entretien avec le professeur Johnson Ekpere

Johnson Ekpere est l'ancien secrétaire général de la Commission de Recherche, scientifique et technique de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA/ CRST). A ce poste de responsabilité, il a piloté le développement de deux Lois modèles africaines sur les droits des communautés et la biotechnologie, qui ont fait prendre conscience à un certain nombre de pays africains de l'impact que certains accords internationaux pourraient avoir sur les communautés et les pays africains. Agronome formé aux Etats-Unis, il a été pendant plusieurs années professeur d'Agriculture à l'Université de Ibadan au Nigéria. Aujourd'hui à la retraite, il continue d'agir en tant que consultant sur les questions agricoles et de droits touchant l'Afrique.

Johnson Ekpere est l'ancien secrétaire général de la Commission de Recherche, scientifique et technique de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA/ CRST). A ce poste de responsabilité, il a piloté le développement de deux Lois modèles africaines sur les droits des communautés et la biotechnologie, qui ont fait prendre conscience à un certain nombre de pays africains de l'impact que certains accords internationaux pourraient avoir sur les communautés et les pays africains. Agronome formé aux Etats-Unis, il a été pendant plusieurs années professeur d'Agriculture à l'Université de Ibadan au Nigéria. Aujourd'hui à la retraite, il continue d'agir en tant que consultant sur les questions agricoles et de droits touchant l'Afrique.

J'ai enfin vu le coton Bt

Le coton Bt a toujours été un objet de curiosité. J'avais lu des millions de mots sur ce sujet – sur des sites web, dans des messages électroniques, et dans les pages des magazines. Ma curiosité a été encore plus forte quand j'ai vu les magnifiques photos publiées dans la revue de la firme Monsanto, Monsanto Journal Biotechnology Update...

Le coton Bt a toujours été un objet de curiosité. J'avais lu des millions de mots sur ce sujet – sur des sites web, dans des messages électroniques, et dans les pages des magazines. Ma curiosité a été encore plus forte quand j'ai vu les magnifiques photos publiées dans la revue de la firme Monsanto, Monsanto Journal Biotechnology Update...

A qui profite l'aide alimentaire ?

 L'année dernière, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a lancé à deux reprises ce qui a été présenté comme "la plus vaste opération humanitaire de l'histoire" – d'abord en Afrique Australe et ces dernières semaines en Iraq. Mais jusqu'à quel point ces opérations ont-elles apporté de l'aide et atteignent-elles réellement les personnes qui en ont besoin? Plus que jamais, le programme d'aide alimentaire est mené dans l'intérêt des fournisseurs plutôt que dans celui des bénéficiaires. La question de l'aide alimentaire génétiquement modifiée est désormais utilisée par les Etats-Unis, le plus grand pourvoyeur d'aide alimentaire dans le monde, pour manipuler le programme.

 L'année dernière, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a lancé à deux reprises ce qui a été présenté comme "la plus vaste opération humanitaire de l'histoire" – d'abord en Afrique Australe et ces dernières semaines en Iraq. Mais jusqu'à quel point ces opérations ont-elles apporté de l'aide et atteignent-elles réellement les personnes qui en ont besoin? Plus que jamais, le programme d'aide alimentaire est mené dans l'intérêt des fournisseurs plutôt que dans celui des bénéficiaires. La question de l'aide alimentaire génétiquement modifiée est désormais utilisée par les Etats-Unis, le plus grand pourvoyeur d'aide alimentaire dans le monde, pour manipuler le programme.