Seedling - October 2010

Une nouvelle offensive dans le monde de la viande industrielle : les multinationales du Sud

De nos jours, les pays du Sud consomment apparemment de plus en plus de viande. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), la consommation de viande par habitant dans les pays en développement a doublé entre 1980 et 2005, et la consommation d’œufs y a été multipliée par trois. Comment expliquer cette évolution ? Pour certains, le facteur majeur a été l’augmentation des revenus en Asie, mais cela peut difficilement justifier une hausse aussi énorme. La raison principale est plutôt à chercher du côté de l’approvisionnement. Les entreprises de l’agrobusiness, soutenues pas de fortes subventions et par les gouvernements, ont réussi, au cours des dernières décennies, à pousser la production mondiale de viande à des niveaux inouïs, provoquant des conséquences dévastatrices pour les animaux, les personnes et l’environnement. Une grande partie de cette production industrielle se fait désormais dans les pays du Sud, où une nouvelle génération de compagnies transnationales (TNC), originaires de ces pays, s’allient avec les firmes plus anciennes des pays du Nord, pour imposer “le dieu viande” d’un bout à l’autre de la planète.

De nos jours, les pays du Sud consomment apparemment de plus en plus de viande. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), la consommation de viande par habitant dans les pays en développement a doublé entre 1980 et 2005, et la consommation d’œufs y a été multipliée par trois. Comment expliquer cette évolution ? Pour certains, le facteur majeur a été l’augmentation des revenus en Asie, mais cela peut difficilement justifier une hausse aussi énorme. La raison principale est plutôt à chercher du côté de l’approvisionnement. Les entreprises de l’agrobusiness, soutenues pas de fortes subventions et par les gouvernements, ont réussi, au cours des dernières décennies, à pousser la production mondiale de viande à des niveaux inouïs, provoquant des conséquences dévastatrices pour les animaux, les personnes et l’environnement. Une grande partie de cette production industrielle se fait désormais dans les pays du Sud, où une nouvelle génération de compagnies transnationales (TNC), originaires de ces pays, s’allient avec les firmes plus anciennes des pays du Nord, pour imposer “le dieu viande” d’un bout à l’autre de la planète.

De Cochabamba à Cancún : il est urgent de trouver de véritables solutions à la crise climatique

Après la débâcle du sommet de Copenhague sur le climat en 2009, le gouvernement bolivien a pris une initiative peu commune : il a appelé « les peuples du monde, les mouvements sociaux et tous les défenseurs de la Terre-Mère » à se rassembler, pour analyser les causes sous-jacentes de la crise climatique et essayer de formuler ce qui doit être fait. Ce rassemblement a eu lieu en avril 2010 à Cochabamba, en Bolivie, et a réuni plus de 35 000 personnes venues du monde entier. Pour une fois, les « peuples » - et non pas les gouvernements - occupaient le centre de la scène et leurs délibérations et leurs conclusions fournissent une base solide qui permet d’aller de l’avant. Si seulement les gouvernements étaient capables d’écouter ! Dans cet article, nous avons choisi de nous concentrer sur les liens mis en évidence à Cochabamba entre le climat, l’alimentation et l’agriculture.

Après la débâcle du sommet de Copenhague sur le climat en 2009, le gouvernement bolivien a pris une initiative peu commune : il a appelé « les peuples du monde, les mouvements sociaux et tous les défenseurs de la Terre-Mère » à se rassembler, pour analyser les causes sous-jacentes de la crise climatique et essayer de formuler ce qui doit être fait. Ce rassemblement a eu lieu en avril 2010 à Cochabamba, en Bolivie, et a réuni plus de 35 000 personnes venues du monde entier. Pour une fois, les « peuples » - et non pas les gouvernements - occupaient le centre de la scène et leurs délibérations et leurs conclusions fournissent une base solide qui permet d’aller de l’avant. Si seulement les gouvernements étaient capables d’écouter ! Dans cet article, nous avons choisi de nous concentrer sur les liens mis en évidence à Cochabamba entre le climat, l’alimentation et l’agriculture.

Le Hoodia : beaucoup de baratin

Il y a près de 20 ans que la Convention sur la diversité biologique (CDB) a été signée. Aujourd’hui il semble qu’un accord sur l’une de ses propositions centrales – la mise en place d’un régime qui réglementerait l’accès et le partage équitables des bénéfices de la biodiversité - soit à portée de main. En octobre, les Parties doivent se rencontrer au Japon et sont censées se mettre d’accord sur un texte final. Entre temps, au niveau national, les gouvernements ont commencé à légiférer sur le sujet. Dans l’article qui suit, Rachel Wynberg analyse en quoi consiste ce partage des bénéfices pour les San, un peuple d’Afrique australe, qui ont vu leur cactus Hoodia prendre soudain une forte valeur commerciale.

Il y a près de 20 ans que la Convention sur la diversité biologique (CDB) a été signée. Aujourd’hui il semble qu’un accord sur l’une de ses propositions centrales – la mise en place d’un régime qui réglementerait l’accès et le partage équitables des bénéfices de la biodiversité - soit à portée de main. En octobre, les Parties doivent se rencontrer au Japon et sont censées se mettre d’accord sur un texte final. Entre temps, au niveau national, les gouvernements ont commencé à légiférer sur le sujet. Dans l’article qui suit, Rachel Wynberg analyse en quoi consiste ce partage des bénéfices pour les San, un peuple d’Afrique australe, qui ont vu leur cactus Hoodia prendre soudain une forte valeur commerciale.