Seedling - October 2009

Le système alimentaire international et la crise climatique

Aujourd’hui, le système alimentaire mondial, malgré ses semences hi-tech et ses emballages sophistiqués, est incapable de nourrir le monde. L’énormité de l’échec est patente, mais on n’envisage pas, dans les coulisses du pouvoir, de changer de direction. Des mouvements de plus en plus importants réclament le changement à grands cris, mais les gouvernements et les agences internationales persistent dans le même sens : toujours plus d’agrobusiness, plus d’agriculture industrielle, plus de mondialisation. Alors que la planète entre dans une période de changement climatique précisément causé, en grande partie, par ce modèle d’agriculture, une telle incapacité à se décider sérieusement à l’action va rapidement faire empirer une situation déjà intolérable. Le mouvement mondial pour la souveraineté alimentaire est toutefois porteur d’espoir.

Aujourd’hui, le système alimentaire mondial, malgré ses semences hi-tech et ses emballages sophistiqués, est incapable de nourrir le monde. L’énormité de l’échec est patente, mais on n’envisage pas, dans les coulisses du pouvoir, de changer de direction. Des mouvements de plus en plus importants réclament le changement à grands cris, mais les gouvernements et les agences internationales persistent dans le même sens : toujours plus d’agrobusiness, plus d’agriculture industrielle, plus de mondialisation. Alors que la planète entre dans une période de changement climatique précisément causé, en grande partie, par ce modèle d’agriculture, une telle incapacité à se décider sérieusement à l’action va rapidement faire empirer une situation déjà intolérable. Le mouvement mondial pour la souveraineté alimentaire est toutefois porteur d’espoir.

Le lobby agro-industriel arrive à Copenhague

Jusqu’à maintenant, l’agriculture a été pour l’essentiel exclue des marchés carbone mondiaux. Toutefois, ceci est appelé à changer en décembre 2009 à la conférence de Copenhague. Les firmes agro-industrielles déploient actuellement un lobby intense pour obtenir qu’une série d’activités agricoles soient autorisées à bénéficier d’un futur financement dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP). De ce fait, des milliards de dollars seront presque certainement investis dans l’agriculture, surtout pour l’élevage et les plantations. Ce qui rend cette perspective particulièrement inquiétante, c’est que ces énormes investissements, effectués au nom de l’atténuation de la crise climatique, bénéficieront pour l’essentiel aux grosses entreprises agro-industrielles. Et c’est justement leur approche de l’agriculture et de la production alimentaire qui a créé la majeure partie des problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

Jusqu’à maintenant, l’agriculture a été pour l’essentiel exclue des marchés carbone mondiaux. Toutefois, ceci est appelé à changer en décembre 2009 à la conférence de Copenhague. Les firmes agro-industrielles déploient actuellement un lobby intense pour obtenir qu’une série d’activités agricoles soient autorisées à bénéficier d’un futur financement dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP). De ce fait, des milliards de dollars seront presque certainement investis dans l’agriculture, surtout pour l’élevage et les plantations. Ce qui rend cette perspective particulièrement inquiétante, c’est que ces énormes investissements, effectués au nom de l’atténuation de la crise climatique, bénéficieront pour l’essentiel aux grosses entreprises agro-industrielles. Et c’est justement leur approche de l’agriculture et de la production alimentaire qui a créé la majeure partie des problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

Vrais problèmes, fausses solutions

Trois activités (l’agriculture en semis direct, le biochar et l’élevage plus intensif avec des émissions de méthane réduites) vont sans doute bénéficier d’un financement supplémentaire du fait de leur rôle supposé dans la lutte contre le réchauffement climatique. Où sont les preuves que ces activités peuvent réduire les émissions de gaz à effet de serre ? Que va-t-il advenir de la biodiversité de la planète et du climat mondial si ces secteurs connaissent une énorme expansion ? Et qui va sans doute en profiter ?

Trois activités (l’agriculture en semis direct, le biochar et l’élevage plus intensif avec des émissions de méthane réduites) vont sans doute bénéficier d’un financement supplémentaire du fait de leur rôle supposé dans la lutte contre le réchauffement climatique. Où sont les preuves que ces activités peuvent réduire les émissions de gaz à effet de serre ? Que va-t-il advenir de la biodiversité de la planète et du climat mondial si ces secteurs connaissent une énorme expansion ? Et qui va sans doute en profiter ?

Changements climatiques en Afrique de l'Ouest : risques pour la sécurité alimentaire et la biodiversité

L’Afrique de l’Ouest est extrêmement vulnérable au changement climatique, ce qui est dû en partie au fait que l’agriculture y est essentiellement pluviale. On remarque déjà des perturbations très préoccupantes et la situation ne peut qu’empirer. Si elle veut éviter des bouleversements cataclysmiques, la région doit de toute urgence trouver des moyens de préserver ses précieux écosystèmes et de soutenir les paysans et les autres producteurs, pour leur permettre d’adapter leurs savoirs traditionnels à des changements considérables.

L’Afrique de l’Ouest est extrêmement vulnérable au changement climatique, ce qui est dû en partie au fait que l’agriculture y est essentiellement pluviale. On remarque déjà des perturbations très préoccupantes et la situation ne peut qu’empirer. Si elle veut éviter des bouleversements cataclysmiques, la région doit de toute urgence trouver des moyens de préserver ses précieux écosystèmes et de soutenir les paysans et les autres producteurs, pour leur permettre d’adapter leurs savoirs traditionnels à des changements considérables.

Entretien avec Davi Kopenawa Yanomami

En juin 2009, Davi Kopenawa Yanomami, chamane de l’une des communautés Yanomami - ces Indiens, qui vivent au Nord du Brésil, près de la frontière du Venezuela, sont au nombre de 16 000 - a fait une tournée en Europe pour parler aux hommes politiques et à la presse. Il voulait s’assurer qu’une voix indigène pourrait se faire entendre au cours de la préparation à la conférence qui aura lieu à Copenhague en décembre 2009. Les réponses suivantes sont des passages de ses entretiens.

En juin 2009, Davi Kopenawa Yanomami, chamane de l’une des communautés Yanomami - ces Indiens, qui vivent au Nord du Brésil, près de la frontière du Venezuela, sont au nombre de 16 000 - a fait une tournée en Europe pour parler aux hommes politiques et à la presse. Il voulait s’assurer qu’une voix indigène pourrait se faire entendre au cours de la préparation à la conférence qui aura lieu à Copenhague en décembre 2009. Les réponses suivantes sont des passages de ses entretiens.

Les communautés du Pacifique sous la menace d'un génocide culturel

Sandy Gauntlett est un activiste écologiste d’origine Maori. Il donne des cours de gestion des ressources indigènes à l’Université indigène de Te Wanaga O Aotearoa en Nouvelle-Zélande. Il est aussi président de la Coalition environnementale des peuples autochtones du Pacifique (Pacific Indigenous Peoples’ Environment Coalition) et du point focal régional du Pacifique (PacificRegional Focal Point) pour la Coalition mondiale des forêts.

Sandy Gauntlett est un activiste écologiste d’origine Maori. Il donne des cours de gestion des ressources indigènes à l’Université indigène de Te Wanaga O Aotearoa en Nouvelle-Zélande. Il est aussi président de la Coalition environnementale des peuples autochtones du Pacifique (Pacific Indigenous Peoples’ Environment Coalition) et du point focal régional du Pacifique (PacificRegional Focal Point) pour la Coalition mondiale des forêts.

TIRPAA : droits des paysans ou marché de dupes

L’Organe Directeur du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture a tenu sa troisième réunion du 1° au 5 juin 2009 à Tunis. Les paysans ont gagné de belles déclarations d’intention pendant que les firmes semencières ont consolidé leur accès gratuit à l’ensemble des semences paysannes de la planète et ont consolidé leur monopole sur les semences commerciales. Derrière des affrontements entre états du Sud et du Nord parfois assez vif, le « Traité sur les semences » offre-t-il de nouvelles opportunités aux paysans ?

L’Organe Directeur du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture a tenu sa troisième réunion du 1° au 5 juin 2009 à Tunis. Les paysans ont gagné de belles déclarations d’intention pendant que les firmes semencières ont consolidé leur accès gratuit à l’ensemble des semences paysannes de la planète et ont consolidé leur monopole sur les semences commerciales. Derrière des affrontements entre états du Sud et du Nord parfois assez vif, le « Traité sur les semences » offre-t-il de nouvelles opportunités aux paysans ?