A contre-courant

A contre-courant est une série de courtes prises de position sur les évolutions et les développements récents des questions sur lesquelles travaille GRAIN. Chaque article est centré sur un sujet d'actualité spécifique.  

Nouvel accord agricole en Argentine: Le «guide» du parfait accapareur de terres

Le gouvernement de la province de Río Negro, en Argentine et l’une des plus grosses entreprises d’agrobusiness de Chine s’avancent sur la voie d’un accord qui brade des milliers d’hectares de terres argentines pour la production de soja et de céréales destinés à l’exportation. Le gouvernement provincial de Río Negro a vendu ce projet comme un « accord de production alimentaire » et un investissement pour l’irrigation de la basse vallée de la province. Il prétend que c’est une nécessité, étant donné que le gouvernement national refuse de financer les infrastructures d’irrigation. Mais les communautés locales et les populations de toute l’Argentine font entendre leur voix et dénoncent ce projet comme l’abandon pur et simple des terres à la production industrielle de soja.

Le gouvernement de la province de Río Negro, en Argentine et l’une des plus grosses entreprises d’agrobusiness de Chine s’avancent sur la voie d’un accord qui brade des milliers d’hectares de terres argentines pour la production de soja et de céréales destinés à l’exportation. Le gouvernement provincial de Río Negro a vendu ce projet comme un « accord de production alimentaire » et un investissement pour l’irrigation de la basse vallée de la province. Il prétend que c’est une nécessité, étant donné que le gouvernement national refuse de financer les infrastructures d’irrigation. Mais les communautés locales et les populations de toute l’Argentine font entendre leur voix et dénoncent ce projet comme l’abandon pur et simple des terres à la production industrielle de soja.

Des investisseurs saoudiens seraient prêts à prendre le contrôle de la production de riz au Sénégal et au Mali

La stratégie saoudienne visant à délocaliser la production alimentaire sera au cœur des discussions quand plusieurs chefs d’État et des délégations de hauts responsables des pays africains arriveront à Riyad pour une conférence de l'investissement le 4 décembre 2010. Dans certains de ces pays, des investisseurs saoudiens acquièrent déjà des terres agricoles et commencent à mettre oeuvre la politique du Royaume. Les terres rizicoles d’Afrique de l’Ouest sont l’une de leurs cibles principales. De nouvelles informations obtenues par GRAIN révèlent que les hommes d’affaires les plus puissants du Royaume sont en train de négocier des transactions, au Sénégal, au Mali et dans d’autres pays ; ces transactions leur assureraient le contrôle de plusieurs centaines de milliers d’hectares des terres à riz les plus fertiles de la région et la production serait exportée en Arabie Saoudite. Ces transactions ne peuvent que saper dangereusement la sécurité alimentaire de millions de paysans et d’éleveurs et détruire leurs moyens de subsistance. Tout ceci se concocte à huis clos avec les gouvernements africains, sans que les populations concernées ou le grand public soient mis au courant.

La stratégie saoudienne visant à délocaliser la production alimentaire sera au cœur des discussions quand plusieurs chefs d’État et des délégations de hauts responsables des pays africains arriveront à Riyad pour une conférence de l'investissement le 4 décembre 2010. Dans certains de ces pays, des investisseurs saoudiens acquièrent déjà des terres agricoles et commencent à mettre oeuvre la politique du Royaume. Les terres rizicoles d’Afrique de l’Ouest sont l’une de leurs cibles principales. De nouvelles informations obtenues par GRAIN révèlent que les hommes d’affaires les plus puissants du Royaume sont en train de négocier des transactions, au Sénégal, au Mali et dans d’autres pays ; ces transactions leur assureraient le contrôle de plusieurs centaines de milliers d’hectares des terres à riz les plus fertiles de la région et la production serait exportée en Arabie Saoudite. Ces transactions ne peuvent que saper dangereusement la sécurité alimentaire de millions de paysans et d’éleveurs et détruire leurs moyens de subsistance. Tout ceci se concocte à huis clos avec les gouvernements africains, sans que les populations concernées ou le grand public soient mis au courant.

Le rapport de la Banque mondiale sur l’accaparement des terres : au-delà du rideau de fumée

Le 7 septembre 2010, la Banque mondiale a publié son rapport très attendu sur l’accaparement des terres agricoles au niveau mondial. Du point de vue de GRAIN, ce rapport est à la fois une déception et un échec. Très peu de données nouvelles et précises sont présentées sur la manière dont ces transactions d’accaparement des terres se concrétisent sur le terrain. Les résultats que la Banque expose effectivement (qui indiquent que la tendance à l’accaparement des terres est très forte et en progression, que les communautés n’en bénéficient pas et que les conditions dans lesquelles se réalisent ces accords sont tout à fait déplorables) corroborent ce que beaucoup disent depuis déjà deux ans. Il n’y a même aucune mention réelle de la façon dont la Banque est directement impliquée. En grande partie, ce rapport déploie un rideau de fumée sur les potentiels et les opportunités, ce qui ne peut que nous amener à conclure qu’il y a un énorme décalage entre ce que dit la Banque mondiale, ce qui se passe sur le terrain et ce qui est vraiment nécessaire. En ce moment, de nombreux gouvernements et organisations de la société civile demandent à ce qu’on mette un frein d’une manière ou d’une autre à cet accaparement des terres, un aspect que l’étude ignore pour l’essentiel. Traduciones: English   Español

Le 7 septembre 2010, la Banque mondiale a publié son rapport très attendu sur l’accaparement des terres agricoles au niveau mondial. Du point de vue de GRAIN, ce rapport est à la fois une déception et un échec. Très peu de données nouvelles et précises sont présentées sur la manière dont ces transactions d’accaparement des terres se concrétisent sur le terrain. Les résultats que la Banque expose effectivement (qui indiquent que la tendance à l’accaparement des terres est très forte et en progression, que les communautés n’en bénéficient pas et que les conditions dans lesquelles se réalisent ces accords sont tout à fait déplorables) corroborent ce que beaucoup disent depuis déjà deux ans. Il n’y a même aucune mention réelle de la façon dont la Banque est directement impliquée. En grande partie, ce rapport déploie un rideau de fumée sur les potentiels et les opportunités, ce qui ne peut que nous amener à conclure qu’il y a un énorme décalage entre ce que dit la Banque mondiale, ce qui se passe sur le terrain et ce qui est vraiment nécessaire. En ce moment, de nombreux gouvernements et organisations de la société civile demandent à ce qu’on mette un frein d’une manière ou d’une autre à cet accaparement des terres, un aspect que l’étude ignore pour l’essentiel. Traduciones: English   Español

La Banque mondiale sur la sellette

Il s’est passé quelque chose de bizarre la semaine dernière. En effet, beaucoup  pensaient que le 26 avril 2010, à l’occasion de sa conférence annuelle sur les questions foncières à Washington, la Banque mondiale allait rendre publique son étude, très attendue, sur l’accaparement des terres. C’est du moins l’information qui avait été donnée à GRAIN et à de nombreux journalistes. C’est également ce qu’attendaient les personnes qui ont mené l’étude. Mais les choses se sont passées différemment.

Il s’est passé quelque chose de bizarre la semaine dernière. En effet, beaucoup  pensaient que le 26 avril 2010, à l’occasion de sa conférence annuelle sur les questions foncières à Washington, la Banque mondiale allait rendre publique son étude, très attendue, sur l’accaparement des terres. C’est du moins l’information qui avait été donnée à GRAIN et à de nombreux journalistes. C’est également ce qu’attendaient les personnes qui ont mené l’étude. Mais les choses se sont passées différemment.

Pleins feux sur les OGM en Asie

Ce qui est “public” est censé être pour le peuple. Cependant, comme en témoigne la recherche asiatique sur les cultures Bt, la recherche agricole dite publique est de moins en moins concernée par les besoins des gens ordinaires et des petits producteurs, et toujours plus  à la merci de la science et des intérêts des grandes entreprises. La récente controverse sur l’aubergine Bt dans certains pays de l’Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que la recherche sur le riz Bt dans le secteur public chinois, montrent bien que les gouvernements et les entreprises, qu’ils soient en concurrence ou en collaboration, introduisent de force les mêmes OGM dans les fermes asiatiques et dans l’alimentation. Ceci provoque un changement de perception fondamental de ce que représente la recherche agricole publique : les gens commencent à se rendre compte que leurs universités agricoles et leurs instituts de recherche publics ne sont pas nécessairement de leur côté.

Ce qui est “public” est censé être pour le peuple. Cependant, comme en témoigne la recherche asiatique sur les cultures Bt, la recherche agricole dite publique est de moins en moins concernée par les besoins des gens ordinaires et des petits producteurs, et toujours plus  à la merci de la science et des intérêts des grandes entreprises. La récente controverse sur l’aubergine Bt dans certains pays de l’Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que la recherche sur le riz Bt dans le secteur public chinois, montrent bien que les gouvernements et les entreprises, qu’ils soient en concurrence ou en collaboration, introduisent de force les mêmes OGM dans les fermes asiatiques et dans l’alimentation. Ceci provoque un changement de perception fondamental de ce que représente la recherche agricole publique : les gens commencent à se rendre compte que leurs universités agricoles et leurs instituts de recherche publics ne sont pas nécessairement de leur côté.

L’accaparement des terres en Amérique latine

En Amérique latine, comme partout ailleurs dans le monde, les communautés subissent actuellement une nouvelle forme d’invasion de leur territoire. Au cours des dernières années, ces investisseurs étrangers se sont emparés de millions d’hectares cultivables en Amérique latine pour y produire des cultures vivrières et des agrocarburants destinés à l’exportation. Une grande partie de l’argent provient de fonds de pension américains et européens, de banques, de fonds de capital-risque et de riches individus. L’argent passe par des véhicules d’investissement agricole mis en place à la fois par des entreprises étrangères et par des entreprises locales.

En Amérique latine, comme partout ailleurs dans le monde, les communautés subissent actuellement une nouvelle forme d’invasion de leur territoire. Au cours des dernières années, ces investisseurs étrangers se sont emparés de millions d’hectares cultivables en Amérique latine pour y produire des cultures vivrières et des agrocarburants destinés à l’exportation. Une grande partie de l’argent provient de fonds de pension américains et européens, de banques, de fonds de capital-risque et de riches individus. L’argent passe par des véhicules d’investissement agricole mis en place à la fois par des entreprises étrangères et par des entreprises locales.

En souvenir de La Gloria

Un récent documentaire télévisé remonte la piste de la pandémie de grippe H1N1 jusqu’à des élevages porcins mexicains En novembre dernier, des gens venus de tout le Mexique, se sont rassemblés dans la vallée de Perote, où est situé le village de La Gloria, pour la cinquième Asamblea Nacional de Afectados Ambientales (l’Assemblée nationale des victimes environnementales). Ce vaste réseau de communautés et d’organisations lutte contre les dégâts environnementaux au Mexique et organise des assemblées périodiques. L’emplacement du dernier rassemblement avait été choisi pour souligner l’importance des luttes locales contre les grands élevages porcins, dans une région qui a attiré sur elle l’attention nationale et mondiale quand, en avril 2009, l’enquête sur l’origine des premiers cas de grippe porcine H1N1a mené à La Gloria. C’était la seconde Asemblea dédiée aux habitants de La Gloria et la première à aboutir à une alliance avec les communautés de la vallée de Perote qui ont désormais rejoint La Gloria dans la résistance à l’élevage industriel. La crise de la grippe porcine a permis d’intensifier la lutte contre l’élevage industriel, transformant une résistance locale isolée en un élément essentiel du mouvement de lutte au niveau national. Un documentaire récent sur la pandémie de grippe H1N1 et l’élevage industriel porte aujourd’hui cette lutte devant une audience internationale et redonne à l’élevage industriel le rôle central dans l’histoire de la pandémie de grippe H1N1.

Un récent documentaire télévisé remonte la piste de la pandémie de grippe H1N1 jusqu’à des élevages porcins mexicains En novembre dernier, des gens venus de tout le Mexique, se sont rassemblés dans la vallée de Perote, où est situé le village de La Gloria, pour la cinquième Asamblea Nacional de Afectados Ambientales (l’Assemblée nationale des victimes environnementales). Ce vaste réseau de communautés et d’organisations lutte contre les dégâts environnementaux au Mexique et organise des assemblées périodiques. L’emplacement du dernier rassemblement avait été choisi pour souligner l’importance des luttes locales contre les grands élevages porcins, dans une région qui a attiré sur elle l’attention nationale et mondiale quand, en avril 2009, l’enquête sur l’origine des premiers cas de grippe porcine H1N1a mené à La Gloria. C’était la seconde Asemblea dédiée aux habitants de La Gloria et la première à aboutir à une alliance avec les communautés de la vallée de Perote qui ont désormais rejoint La Gloria dans la résistance à l’élevage industriel. La crise de la grippe porcine a permis d’intensifier la lutte contre l’élevage industriel, transformant une résistance locale isolée en un élément essentiel du mouvement de lutte au niveau national. Un documentaire récent sur la pandémie de grippe H1N1 et l’élevage industriel porte aujourd’hui cette lutte devant une audience internationale et redonne à l’élevage industriel le rôle central dans l’histoire de la pandémie de grippe H1N1.

Les nouveaux propriétaires fonciers

Avec tout ce qu’on entend sur la “sécurité alimentaire” et les déclarations déformées des médias, il n’est sans doute pas évident pour tout le monde que les principaux responsables de l’actuel accaparement des terres ne sont pas les pays ou les gouvernements, mais les grandes entreprises. L’attention s’est vraiment focalisée sur le rôle d’États comme l’Arabie saoudite, la Chine ou la Corée du Sud, alors qu’en réalité, même si les gouvernements facilitent les accords, ce sont des entreprises privées qui prennent le contrôle de la terre. Et leurs intérêts ne sont tout simplement pas les mêmes que ceux des gouvernements.

Avec tout ce qu’on entend sur la “sécurité alimentaire” et les déclarations déformées des médias, il n’est sans doute pas évident pour tout le monde que les principaux responsables de l’actuel accaparement des terres ne sont pas les pays ou les gouvernements, mais les grandes entreprises. L’attention s’est vraiment focalisée sur le rôle d’États comme l’Arabie saoudite, la Chine ou la Corée du Sud, alors qu’en réalité, même si les gouvernements facilitent les accords, ce sont des entreprises privées qui prennent le contrôle de la terre. Et leurs intérêts ne sont tout simplement pas les mêmes que ceux des gouvernements.

Le CGIAR impliqué dans l'accaparement des terres au niveau mondial

Un document interne récemment mis en ligne sur le site web de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) révèle que cet institut a conseillé l’Arabie saoudite dans le cadre de sa stratégie d’acquisition de terres agricoles à l’étranger pour assurer sa propre production alimentaire.

Un document interne récemment mis en ligne sur le site web de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) révèle que cet institut a conseillé l’Arabie saoudite dans le cadre de sa stratégie d’acquisition de terres agricoles à l’étranger pour assurer sa propre production alimentaire.

Un système alimentaire qui tue : La peste porcine, dernier fléau de l'industrie de la viande

Le Mexique assiste à une répétition infernale de l’histoire de la grippe aviaire asiatique, mais à une échelle encore plus tragique. Une fois de plus, la réponse officielle arrive trop tard et entachée de mensonges. Une fois de plus, l’industrie mondiale de la viande est au centre de l’histoire, s’obstinant à nier toute responsabilité, alors que le poids de l’évidence concernant son rôle ne cesse de s’accroître. Cinq ans après le début de la crise de grippe aviaire H5N1 et après cinq ans aussi d’une stratégie mondiale contre les pandémies de grippe coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé (l’OMC ou WHO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le monde chancelle sous les coups d’un nouveau désastre, la grippe porcine. La stratégie mondiale a échoué et doit être remplacée par un nouveau système de santé publique qui puisse inspirer confiance au public.

Le Mexique assiste à une répétition infernale de l’histoire de la grippe aviaire asiatique, mais à une échelle encore plus tragique. Une fois de plus, la réponse officielle arrive trop tard et entachée de mensonges. Une fois de plus, l’industrie mondiale de la viande est au centre de l’histoire, s’obstinant à nier toute responsabilité, alors que le poids de l’évidence concernant son rôle ne cesse de s’accroître. Cinq ans après le début de la crise de grippe aviaire H5N1 et après cinq ans aussi d’une stratégie mondiale contre les pandémies de grippe coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé (l’OMC ou WHO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le monde chancelle sous les coups d’un nouveau désastre, la grippe porcine. La stratégie mondiale a échoué et doit être remplacée par un nouveau système de santé publique qui puisse inspirer confiance au public.

L'accaparement des terres de rizières met en péril la souveraineté alimentaire de l'Afrique

Le Mali, comme plusieurs autres pays d’Afrique occidentale, est devenu un important importateur de riz alors qu’il était récemment un exportateur net. Le gouvernement s’est maintenant engagé dans une initiative nationale sur le riz de plusieurs millions de dollars, censée restaurer l’autosuffisance alimentaire en aidant les agriculteurs du pays à produire plus. Pourquoi le gouvernement a-t-il donc laissé une immense étendue de bonnes terres de rizières à un fonds d’investissement libyen et à des entreprises chinoises ?

Le Mali, comme plusieurs autres pays d’Afrique occidentale, est devenu un important importateur de riz alors qu’il était récemment un exportateur net. Le gouvernement s’est maintenant engagé dans une initiative nationale sur le riz de plusieurs millions de dollars, censée restaurer l’autosuffisance alimentaire en aidant les agriculteurs du pays à produire plus. Pourquoi le gouvernement a-t-il donc laissé une immense étendue de bonnes terres de rizières à un fonds d’investissement libyen et à des entreprises chinoises ?

Les exportations alimentaires et les accords de libre-échange

On n'accorde peu d'attention au fait que les accords de libre-échange contiennent des clauses du type de celles-ci: "... aucune des Parties ne pourra adopter ou maintenir une interdiction ou une restriction à l'importation d'un produit d'une autre Partie ou à l'exportation ou à la vente pour exportation d'un produit destiné au territoire d'une autre Partie...". Donc les gouvernements savent qu'ils renoncent à leur droit de contrôler les exportations et les importations de produits alimentaires dès lors qu'ils signent les ALE.

On n'accorde peu d'attention au fait que les accords de libre-échange contiennent des clauses du type de celles-ci: "... aucune des Parties ne pourra adopter ou maintenir une interdiction ou une restriction à l'importation d'un produit d'une autre Partie ou à l'exportation ou à la vente pour exportation d'un produit destiné au territoire d'une autre Partie...". Donc les gouvernements savent qu'ils renoncent à leur droit de contrôler les exportations et les importations de produits alimentaires dès lors qu'ils signent les ALE.

Crise alimentaire : le commerce de la faim

La crise alimentaire mondiale entraîne des souffrances pour un grand nombre de gens mais les grandes multinationales de l’industrie agroalimentaire, les négociants et les spéculateurs engrangent actuellement d'énormes bénéfices. La cause fondamentale de la crise alimentaire actuelle est la mondialisation néolibérale elle-même, qui a transformé les produits alimentaires qui assuraient une sécurité des moyens d’existence en de simples objets spéculatifs, au risque d’entraîner une famine généralisée chez les populations les plus pauvres de la planète.

La crise alimentaire mondiale entraîne des souffrances pour un grand nombre de gens mais les grandes multinationales de l’industrie agroalimentaire, les négociants et les spéculateurs engrangent actuellement d'énormes bénéfices. La cause fondamentale de la crise alimentaire actuelle est la mondialisation néolibérale elle-même, qui a transformé les produits alimentaires qui assuraient une sécurité des moyens d’existence en de simples objets spéculatifs, au risque d’entraîner une famine généralisée chez les populations les plus pauvres de la planète.

Des 'fissures' dans la Caverne : l'inauguration de Svalbard ne fait pas l'unanimité

La "Global Seed Vault", la Caverne des semences mondiales, creusée dans l'île gelée de Svalbard en Norvège est malheureusement le dernier acte d'une stratégie plus vaste qui vise à faire du stockage ex situ (hors sites) dans des banques de semences l'approche dominante pour la conservation de la diversité des plantes cultivées. Cette Caverne procure une fausse impression de sécurité dans un monde où la diversité des plantes cultivées présente dans les champs des agriculteurs continue de s'éroder et d'être détruite à un rythme qui va en s'aggravant et contribue aux problèmes d'accès qui rongent le système ex situ international.

La "Global Seed Vault", la Caverne des semences mondiales, creusée dans l'île gelée de Svalbard en Norvège est malheureusement le dernier acte d'une stratégie plus vaste qui vise à faire du stockage ex situ (hors sites) dans des banques de semences l'approche dominante pour la conservation de la diversité des plantes cultivées. Cette Caverne procure une fausse impression de sécurité dans un monde où la diversité des plantes cultivées présente dans les champs des agriculteurs continue de s'éroder et d'être détruite à un rythme qui va en s'aggravant et contribue aux problèmes d'accès qui rongent le système ex situ international.

La grippe aviaire dans l'Est de l'Inde : l'absurdité d'un massacre

Le carnage perpétré sur les volailles dans l’état indien du Bengale Occidental (qui borde la frontière ouest du Bangladesh) est le témoignage saisissant de l’échec de la réponse globale à la crise de la grippe aviaire. Cela fait maintenant des années que la souche H5N1 de la maladie a émergé et pourtant, aujourd’hui au Bengale Occidental, on constate que rien n’a changé. En un éclair, l’une des régions les plus dynamiques du monde de l’élevage de volaille a été pratiquement ruinée, une réserve inestimable de biodiversité a été effacée de la carte et le gagne-pain de millions de familles pauvres a été quasiment réduit à néant. Et ce n’est pas tant la grippe aviaire elle-même qui en est la cause, mais bien plutôt la façon dont les autorités ont répondu à l’épidémie. Le 15 janvier 2008, trois semaines après la confirmation officielle de la grippe et le début des opérations d’abattage de masse, 3,7 millions d’oiseaux, chiffre choquant, avaient été abattus.

Le carnage perpétré sur les volailles dans l’état indien du Bengale Occidental (qui borde la frontière ouest du Bangladesh) est le témoignage saisissant de l’échec de la réponse globale à la crise de la grippe aviaire. Cela fait maintenant des années que la souche H5N1 de la maladie a émergé et pourtant, aujourd’hui au Bengale Occidental, on constate que rien n’a changé. En un éclair, l’une des régions les plus dynamiques du monde de l’élevage de volaille a été pratiquement ruinée, une réserve inestimable de biodiversité a été effacée de la carte et le gagne-pain de millions de familles pauvres a été quasiment réduit à néant. Et ce n’est pas tant la grippe aviaire elle-même qui en est la cause, mais bien plutôt la façon dont les autorités ont répondu à l’épidémie. Le 15 janvier 2008, trois semaines après la confirmation officielle de la grippe et le début des opérations d’abattage de masse, 3,7 millions d’oiseaux, chiffre choquant, avaient été abattus.